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Raphael Glucksmann. Photo : @UE

Présidentielle 2027 : Raphaël Glucksmann dévoile sa vision pour une gauche démocrate, écologiste et pro-européenne

Lors d’une conférence de presse tenue le 23 juin à Paris, Raphaël Glucksmann a présenté le programme de son mouvement Place Publique en vue de la présidentielle de 2027. Un projet structuré autour de l’Europe fédérale, de l’écologie pragmatique, et d’un nouveau contrat social.

Dans un café du 10e arrondissement, le député européen et fondateur de Place Publique, Raphaël Glucksmann, a dévoilé ce lundi 23 juin les grandes lignes de son programme pour l’élection présidentielle de 2027. Baptisé Notre vision pour la France, ce document de 100 pages, fruit de neuf mois de concertation avec 3 000 militants, ambitionne de relancer une gauche « pro-européenne et viscéralement démocrate ».

Une réponse au déclin démocratique

Défenseur d’une « démocratie adulte », Glucksmann prône une refondation institutionnelle en profondeur : introduction de la proportionnellevote de confiance du Premier ministre par l’Assemblée nationale, et possibilité pour les citoyens de flécher une part de leur impôt vers un parti politique.

« Une démocratie adulte, ce n’est pas juste tous les cinq ans », a-t-il déclaré, appelant à une « démonarchisation de la République » face à la verticalité du pouvoir.

Une Europe fédérale et offensive

Au cœur de son projet : l’Union européenne. Glucksmann propose une augmentation massive du budget européen, un emprunt communautaire de 500 milliards d’euros pour financer une défense européenne et soutenir l’Ukraine. Ce « saut fédéral » marque une différence majeure avec d’autres figures de gauche, plus réservées sur la question européenne.

L’écologie comme levier de puissance

L’écologie est, selon lui, une question de pragmatisme autant que d’idéalisme. Il défend une neutralité climat en 2050, une garantie d’assurance climatique universelle, un bouclier législatif pour la sobriété, et une loi contre la fast fashion.

Signe de son positionnement au centre-gauche : le nucléaire est conforté dans son programme, contrairement à la ligne des écologistes traditionnels.

Une nouvelle approche du travail

Raphaël Glucksmann introduit aussi la thématique du travail, en lien direct avec la démocratie. Il appelle à une revalorisation du SMIC à 1 600 euros net d’ici 2029, une indexation des salaires des fonctionnaires sur l’inflation, et une réforme du système de retraites moins focalisée sur l’âge légal : « Certains doivent partir à 60 ans, d’autres devront travailler davantage », précise-t-il.

Financement : des pistes assumées

S’il admet que son programme n’est pas entièrement financé, il avance des propositions : taxation des superprofitsfiscalisation accrue des héritages, suppression de niches fiscales et contribution des retraités les plus aisés. Des mesures qui pourraient bousculer une partie de son électorat.

Vers une candidature en 2027 ?

Glucksmann reste flou sur sa candidature. « Je ne suis pas candidat », affirme-t-il, même si ses manoeuvres agacent l’aile mélenchoniste de la gauche. Manuel Bompard (LFI) a dénoncé une rupture avec le programme du Nouveau Front Populaire, estimant que Place Publique n’en reprend que « neuf des trente mesures d’urgence ».

Polémique autour de Léa Salamé

Hasard du calendrier ou coïncidence discutable, Léa Salamé, compagne de Glucksmann, a annoncé sa prise de fonction à la tête du journal télévisé de France 2 dès septembre. Interrogé sur un éventuel conflit d’intérêts, l’eurodéputé a botté en touche : « Elle, c’est elle, et moi, c’est moi », tout en promettant que la journaliste se mettra en retrait si une candidature devait être officialisée.

Source : Le Monde.

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