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Molenbeek : une descente raciste de hooligans brugeois fait scandale, la classe politique exige des sanctions

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Ce dimanche 4 mai, le quartier de Molenbeek a été le théâtre d’une violente descente organisée par des hooligans du Club Bruges. En marge de la finale de la Coupe de Belgique contre Anderlecht, des dizaines d’individus cagoulés et armés ont agressé des passants et vandalisé plusieurs commerces, dans ce quartier populaire à forte population d’origine maghrébines, avant de se faire courser par des jeunes. Les incidents, d’une extrême violence, sont marqués par un fort caractère raciste et islamophobe, selon de nombreux témoignages et experts.

Le groupe, composé d’environ cent personnes, toutes vêtues de noir et munies de matraques, a délibérément quitté le parcours menant au Stade Roi Baudouin pour pénétrer dans les rues de Molenbeek. Plusieurs agressions physiques ont été signalées contre des habitants, des jeunes du quartier, ainsi que des commerces, notamment un magasin de carrelage. De nombreux jeunes du quartier ont ensuite affluer et affronter les hooligans. Malgré les provocations, certains riverains ont porté assistance à des hooligans blessés. D’autres ont été pourchassés aux quatre coins de la ville, tandis que la population a dénoncé une certaine connivence entre les ultras et la police. Sur les réseaux sociaux, le fait que des caméras de surveillances aient été hors service à l’endroit de l’agression a mené a des commentaires suspicieux.

Des liens avec l’extrême droite ?

Les agresseurs pourraient appartenir aux North Fanatics 13, une frange radicale des ultras du Club Bruges, connue pour ses accointances avec l’extrême droite flamande. Le club, de son côté, a publié un communiqué de condamnation, assurant vouloir collaborer avec la police pour identifier les auteurs. La police a confirmé avoir procédé à plus de 60 interpellations, mais l’ampleur des violences soulève de lourdes interrogations sur l’anticipation policière.

Indignation politique et appel à des mesures fortes

Les réactions politiques ont été immédiates. Le président du PS bruxellois Ahmed Laaouej a dénoncé les « hordes de racailles venues casser et agresser des Bruxellois ». Le député Ridouane Chadid a demandé une enquête sur le laxisme des autorités de Bruges, et Jamal Ikazban s’est indigné que de tels actes aient pu être planifiés et menés sans intervention préalable : « Comment est-il possible de laisser des hooligans racistes et violents semer la terreur à Molenbeek ? »

Christophe De Beukelaer, président des Engagés Bruxelles, a, quant à lui, appelé à une « réponse radicale » contre ceux « qui cassent, insultent et blessent délibérément ».

Vers une interdiction de déplacement des supporters brugeois ?

Alors qu’un nouveau match opposant Anderlecht au Club Bruges est prévu le 18 mai dans la capitale belge, la secrétaire d’État Ans Persoons a demandé à la Pro League et aux clubs de prendre leurs responsabilités : « Il est temps d’envoyer un signal fort. Nous n’avons vraiment pas besoin de hooligans en liberté dans notre ville. »

Cette nouvelle explosion de violence met une fois de plus en lumière la banalisation de la haine raciale dans certains milieux ultras, ainsi que l’urgence de mesures concrètes pour contrer l’instrumentalisation du football par les extrémistes.

Source : RMC

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