Brigitte Bardot, icône du cinéma français et militante passionnée de la cause animale, a accepté de revenir à l’écran, pour la première fois depuis plus de 10 ans, lors d’une interview exclusive diffusée hier soir sur BFMTV. L’occasion pour l’ex-actrice de 90 ans de défendre un de ses combats les plus chers : l’abolition de la chasse à courre. De Saint-Tropez, où elle réside désormais, Brigitte Bardot, en grande forme a exprimé ses convictions et a livré un regard acerbe sur la société actuelle, tout en égrainant quelques souvenirs de sa carrière et de ses combats.
Depuis des années, Brigitte Bardot se bat sans relâche contre la chasse à courre, une pratique ancestrale qu’elle qualifie d’« ignoble ». La France, dernier pays d’Europe à encore pratiquer cette forme de chasse, serait, selon elle, en mesure de briller en mettant fin à cette barbarie. Elle explique que ce serait un geste fort pour la France, un beau message de fin de mandat pour Emmanuel Macron. « Cela serait une très belle décision que pourrait prendre Macron avant de partir. Il partirait sur une belle chose », a-t-elle affirmé assumant toutefois ses propos passés présentant le président comme quelqu’un de « maléfique ».
À 90 ans, Brigitte Bardot estime que ce combat est désormais son dernier. Après 50 ans de demandes sans réponses, elle se dit prête à tout pour obtenir gain de cause. « Je crois que je peux gagner ce combat », confie-t-elle, soulignant que 72 % des Français sont désormais contre la chasse à courre.
Retour sur une carrière et une vie de combats
Durant l’interview, Brigitte Bardot a aussi évoqué ses souvenirs de carrière. Icône du cinéma, elle revient sur son rôle dans le film mythique « Et Dieu créa la femme » et l’impact qu’il a eu sur sa vie. Cependant, la star a également souligné les aspects négatifs de la célébrité, notamment la prison de l’image qu’elle a ressentie pendant des années. « J’étais prisonnière de moi-même », confie Brigitte Bardot, déplorant de ne jamais avoir eu la possibilité de vivre une existence simple, loin des regards incessants.
En 1973, à seulement 39 ans, Brigitte Bardot décide de quitter le cinéma, une décision qu’elle a toujours assumée. Pour elle, il était primordial de partir avant de ne plus être à la hauteur de ses attentes. « Je voulais quitter avant qu’on me quitte », explique celle qui était assoiffée de liberté.
Une vision acerbe de la société actuelle
Brigitte Bardot n’hésite pas à exprimer son mécontentement face à l’état de la société actuelle. Elle critique l’égoïsme grandissant et la méchanceté qui selon elle caractérisent l’époque. La star s’indigne de l’absence de gentillesse et plaide pour plus de bienveillance, un concept qu’elle considère comme « tellement beau » mais trop souvent ignoré aujourd’hui. Elle va même jusqu’à fustiger les dérives du féminisme à la sauce MeToo, qu’elle juge excessives et injustes pour certains talents masculins et prend l’exemple de Bedos et Depardieu. Pour elle, “le talent n’excuse pas tout”, mais il est nécessaire de différencier les actes véritablement répréhensibles des simples erreurs de parcours. « Ceux qui ont du talent, s’ils mettent la main aux fesses d’une fille, ils sont rejetés dans le cul-de-basse-fosse », a-t-elle déclaré.
Le féminisme et l’émancipation des femmes
Brigitte Bardot a toujours été perçue comme une figure d’émancipation des femmes, notamment à travers sa sexualité assumée et son image de femme libre. Toutefois, elle déclare ne pas avoir voulu être un symbole du féminisme. « Je ne suis pas féministe », dit-elle, « je préfère aimer les hommes ». Selon elle, la véritable liberté pour les femmes réside dans l’indépendance de penser et de vivre selon leurs propres choix. Elle regrette d’ailleurs le manque de fortes personnalités en France.
Un appel à l’action
Alors que Brigitte Bardot est aujourd’hui un monument du cinéma et un symbole mondial de la défense des droits des animaux, elle continue de se battre pour ce en quoi elle croit. « La France doit prendre la décision d’abolir la chasse à courre », insiste-t-elle. Avec des sondages montrant une majorité de Français opposée à cette pratique, elle est convaincue que la décision d’interdire définitivement la chasse à courre pourrait marquer un tournant pour la société française.
Un message fort pour la fin de sa carrière
À 90 ans, Brigitte Bardot semble plus déterminée que jamais à défendre ses valeurs. « Je veux que l’on se souvienne de moi pour ce que j’ai fait pour les animaux », confie-t-elle. Si elle reste une icône et qu’elle regrette la mort de ses amis « Delon » et « Belmondo », elle refuse l’image d’une star figée dans le passé et souhaite que son héritage soit celui d’une femme engagée, prête à affronter les injustices de son époque.
Brigitte Bardot, bien qu’ayant pris ses distances avec le cinéma depuis des décennies, continue d’écrire son histoire à travers ses engagements. Son dernier combat contre la chasse à courre pourrait bien devenir son legs le plus marquant. Avec l’immense soutien de sa fondation et une détermination à toute épreuve, Brigitte Bardot reste fidèle à ses convictions : celle de se battre pour la liberté et la protection des animaux.
Cette interview a dévoilé une Brigitte Bardot en grande forme qui nous livre un regard critique sur notre époque qu’elle trouve « lamentable ». « Le progrès c’est bien, mais on oublie la nature ». Elle nous confie que la seule chose qui lui a fait peur dans sa vie, c’est la guerre. Preuve qu’il faut toujours resté à l’écoute de nos ainés, surtout d’une génération qui avait pour maxime « faites l’amour pas la guerre ».
L’interview de Brigitte Bardot a en tout cas suscité un grand engouement sur les réseaux sociaux comme en témoigne les tweets ci-dessous :