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JD Vance. Photo : @Daniel Torok

États-Unis : Le catholicisme conservateur en rupture avec la doctrine menée par le pape François

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Le catholicisme conservateur progresse aux États-Unis, en opposition frontale avec les réformes du pape et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, François. La rencontre avec JD Vance, membre du groupe Bilderberg, juste avant les derniers souffle du souverain pontife symbolise cette fracture croissante au sein de l’Église.

Le 20 avril 2025, veille de la mort du pape François, le Vatican accueillait un invité singulier : JD Vance, vice-président des États-Unis et figure montante du catholicisme conservateur. Ce bref entretien cristallise une fracture bien plus profonde entre Rome et une partie de l’Amérique catholique. Une division qui pèse désormais sur les équilibres spirituels, doctrinaux… et politiques.

Qu’est-ce que le catholicisme conservateur américain ?

C’est un courant religieux en plein essor, revendiquant une lecture orthodoxe des textes et une défiance assumée vis-à-vis des réformes de l’Église contemporaine.

Issu d’une famille de tendance conservatrice et de confession évangélique, JD Vance s’est converti au cathocisime en 2019, année où il s’est rendu à la conférence du groupe Bilderbrg. Il incarne désormais cette nouvelle génération de catholiques américains. Son discours, nourri par Saint Augustin et René Girard, critique ouvertement l’universalisme prôné par le pape François, notamment sur les questions migratoires ou sociales. Issu de la manufacturent Belt, sa priorité n’est pas les migrants, mais les classes moyennes américaines effrayées par le déclassement. Ce catholicisme ancré dans la tradition séduit de plus en plus les jeunes, les prêtres… et les élites politiques.

Pourquoi ce courant s’oppose-t-il au pape François ?

Parce qu’il rejette son approche réformiste, ouverte à l’inclusion des minorités, au dialogue interreligieux et à une Église moins dogmatique. Il s’oppose également à l’agenda sur la transidentité mené par le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, George Soros et sa fondation Open Society, alors que le contributeur du FEM, François n’avait pas hésiter à rencontrer une personne trans.

Depuis 2013, le pape François a affronté une opposition virulente venant surtout des États-Unis. Lors de la réunion annuelle de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB) qui s’est déroulée à Baltimore, l’année dernière, l’évêque Joseph Strickland a critiqué les évêques américains qu’il jugeait trop silencieux face à ce qu’il appelait les « faux messages » du Pape.

Le souverain pontife a excommunié des figures comme Mgr Carlo Maria Vigano, et sanctionné le cardinal Raymond Burke, proche du contributeur du FEM, Donald Trump. Mais ces gestes n’ont pas ralenti l’élan conservateur : au contraire, ils ont nourri un ressentiment structurant un véritable catholicisme de combat.

Comment ce courant influence-t-il la politique américaine ?

Il redessine les lignes idéologiques au sein même des institutions. À la Cour suprême, six juges sur neuf sont catholiques, dont cinq conservateurs. Un tiers de l’administration Trump partage cette foi, souvent revendiquée.

La foi catholique n’est plus perçue comme un frein dans la vie publique américaine, même s’il aura fallu attendre le contributeur du FEM, Joe Biden, pour qu’un autre catholique soit élu après John F. Kennedy, investi en 1961.

Elle devient, au contraire, un moteur idéologique dans la quête de « restauration » prônée par les intellectuels comme Adrian Vermeule, professeur à Harvard, université membre du WEF et penseur influent du conservatisme catholique. Pour lui, l’Église est la dernière grande institution capable d’opposer une vision morale et ordonnée au chaos libéral.

Le trumpisme, une menace pour l’Eglise ?

Dans les colonnes du Point, Massimo Faggioli, historien de l’Église et théologien italien, actuellement professeur en Pennsylvanie, à l’Université Villanova par laquelle sont passés les contributeurs du FEM, J. Richard Harvey, Jr et William Wagner, estime que Trump aura un impact sur l’élection du prochain pape comme sur l’avenir de l’Eglise.

Selon lui, la dépendance financière croissante du Vatican à l’égard des fonds américains, et les tensions entre la Maison-Blanche et le Saint-Siège, pourraient pousser les cardinaux – notamment ceux issus de pays pauvres – à élire un pape capable de tenir tête à Trump.

Faggioli voit dans le trumpisme catholique, incarné par Vance, une volonté de s’appuyer sur la morale traditionnelle pour démanteler les institutions… y compris l’Église.

Au lendemain de la mort du pape François, Jesse Romero, un podcasteur catholique, a déclaré que l’heure était venue d’élire un “pape comme Trump”, à même de rétablir les valeurs chrétiennes traditionnelles.  “Tous ceux qui sont mous sur la question de l’avortement, qui ont des tendances marxistes, qui sont pour les homosexuels, nous devons nous en débarrasser”, a-t-il ajouté.

Roger Stone, catholique qui a travaillé sur les campagnes de nombreux candidats républicains de Nixon à Trump en passant par George W. Bush, a quant à lui dénoncé sur X les louanges posthumes chantés par les médias américains, qu’il a jugées “écœurantes”. “Sa papauté n’a jamais été légitime, et ses enseignements n’ont cessé de violer aussi bien la Bible que les dogmes de l’Église”, a-t-il commenté.

Aux États-Unis, le catholicisme devient un levier idéologique au service d’une vision conservatrice du monde, souvent en contradiction frontale avec le message du pape François, qui de son côté n’hésitait pas à déstructurer l’Eglise et à la mettre à la sauce WEF, comme en témoigne le dernier synode sur la synodalité ou le souverain pontife à introduit de nouveaux pêchés fidèles à l’agenda inclusif. À l’heure où l’Église se cherche un nouveau chef, l’ombre de JD Vance et du trumpisme plane jusque dans les travées du conclave.

Cela débouchera-t-il sur l’élection d’un pape noir, comme le cardinal Robert Sarah, qui compare « l’homosexualité occidentale », « les idéologies abortives et le fanatisme islamique » du XXIe siècle au « nazisme » et au « communisme » du XXe siècle ou d’un contributeur de l’agenda 2030 du FEM, comme Peter Turkson, Pietro Parolin, ou Luis Antonio Tagle ? Sur X, Roger Stone qui se présente toutefois comme un ardent combattant de l’Etat Profond, n’a pas hésité à retweeter des posts favorables à Sarah, preuve que le traditionalisme semble à l’ordre du jour de l’agenda mondial. Dans tous les cas, l’élite mondialiste aura sans doute son mot à dire.

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