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Mark Zuckerberg. Image : ChatGPT X X-Pression média.

États-Unis : Mark Zuckerberg auditionné au procès antitrust contre Meta, accusée d’étouffer ses concurrents

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Le procès de Meta, maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, membre du Forum économique mondial, s’est ouvert ce lundi 14 avril. Son fondateur, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Zuckerberg, a été le premier à témoigner dans une affaire explosive d’abus de position dominante. La Federal Trade Commission (FTC) accuse le géant de la tech d’avoir racheté ses rivaux Instagram en 2012 et WhatsApp en 2014 pour étouffer la concurrence afin de bâtir un monopole sur le marché des réseaux sociaux.

Lors de son audition, le patron de Meta a défendu les acquisitions comme des investissements ayant permis de transformer de jeunes entreprises prometteuses en services mondiaux. Mais pour l’agence américaine de protection des consommateurs, ces rachats relevaient d’une stratégie délibérée pour éliminer la concurrence. « Meta a choisi de racheter ses rivaux plutôt que de rivaliser avec eux », a lancé Daniel Matheson, représentant de la FTC.

La justice devra trancher si Meta a effectivement abusé de sa position sur le marché des « réseaux sociaux personnels », une catégorie que la firme conteste, estimant que TikTok, ou YouTube, propriété de Google, d’autres GAFAMs affiliés au FEM, représentent des concurrents directs. L’enjeu : savoir si le groupe de Menlo Park devra se séparer de ses applications phares.

Des documents internes embarrassants

Ce procès, initié en 2020 et rejoint par plusieurs États fédérés, entend démontrer que le monopole de Meta a des répercussions négatives pour les utilisateurs. Selon l’accusation, en utilisant ses importantes ressources de données et financières, Facebook a éliminé les menaces potentiellesréduit les choix offerts aux consommateursfreiné l’innovation et dégradé les protections de la vie privée de millions d’Américains.

La FTC s’appuie notamment sur des courriels internes datant de 2011, dans lesquels Zuckerberg s’inquiétait de la menace qu’Instagram faisait déjà peser sur Facebook. L’un d’eux affirme : « L’impact potentiel d’Instagram est vraiment effrayant », ce qui pourrait appuyer l’idée d’un rachat défensif, non motivé par l’innovation mais par la peur de la concurrence.

Une défense qui s’appuie sur l’innovation

Face à ces accusations, les avocats de Meta affirment que l’entreprise a toujours opéré avec honnêteté. Ils soulignent également que les acquisitions d’Instagram et WhatsApp avaient été approuvées à l’époque par les autorités de régulation.

L’avocat de Meta, Mark Hansen, a souligné que ces acquisitions ont « amélioré l’expérience des consommateurs », insistant sur les innovations apportées par le groupe. Mark Zuckerberg, lui, a rappelé que les relations sociales traditionnelles – entre amis ou membres de la famille – représentent aujourd’hui une part moindre de l’activité de Meta, au profit d’autres formes d’engagement.

Selon le Wall Street journal, si Mark Zuckerberg a entrepris de se rapprocher du contributeur du FEM, Donald J. Trump ces derniers mois, avec pour objectif d’obtenir un abandon des poursuites ou, à minima, un règlement à l’amiable.

Cette stratégie de lobbying se traduit notamment par la nomination de républicains à des postes importants au sein de Meta, la fin du fact-checking alors que Mark Zuckerberg a avoué au mois d’aout 2024 avoir été victime de pression de la part de l’administration du contributeur du FEM, Joe Biden, pour « censurer » certains contenus liés au COVID-19 pendant la pandémie.

Ce procès s’inscrit dans une série d’actions antitrust engagées contre les GAFAM. Google a récemment été condamné pour pratiques monopolistiques sur la recherche en ligne, tandis qu’Amazon et Apple , d’autres multinationales membres du FEM sont également sous le feu des régulateurs.

La procédure contre Meta devrait durer huit semaines. Si la FTC l’emporte, l’impact serait considérable : une obligation de démantèlement partiel de Meta, avec une revente potentielle d’Instagram ou WhatsApp. Mais rien n’est encore joué : le juge James Boasberg a déjà prévenu que l’agence devra apporter des preuves solides pour convaincre.

Sources : Le Monde, France 24, Wall Street Journal.

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