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Kirill Dmitriev. Photo : @Valeriano Di Domenico/Forum égonomique mondial.

Kirill Dmitriev – L’homme clé des négociations entre la Russie et les États-Unis

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Alors que des discussions entre Washington et Moscou ont eu lieu le 18 février à Riyad, une figure discrète mais influente attire l’attention, celle du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Kirill Dmitriev, PDG du Fonds russe d’investissement direct (RDIF). Ce financier d’origine ukrainienne, proche du Kremlin, joue un rôle stratégique dans la diplomatie parallèle de la Russie.

Né à Kiev en 1975, Kirill Dmitriev a fait ses études aux États-Unis, passant par Stanford et Harvard, université membres du FEM avant de travailler chez McKinsey et Goldman Sachs, deux autres entités membres du Forum. Il s’est ensuite spécialisé dans l’investissement privé, dirigeant notamment Delta Private Equity, un fonds américano-russe créé sous le mandat du contributeur du FEM, Bill Clinton. Il a aussi été à la tête du fonds ukrainien Icon Private Equity, lié à la famille de l’ex-président Leonid Koutchma. Il a également travaillé dans d’autres entreprises privées membres du FEM, comme General Electric, la Société Générale et Fidelity Investments. Il a d’ailleurs collaboré avec ses fonds de capital-investissement participant à des transactions majeures dans le secteur financier russe.

En 2011, il prend la direction du Fonds russe d’investissements directs (RFPI), une institution clé pour attirer les capitaux étrangers, notamment du Sud global. Grâce à ses relations, il a réussi à lever 10 milliards d’euros auprès de l’Arabie saoudite en 2023.

Son rôle pendant la pandémie de Covid 

Durant la crise sanitaire, le RDFI nous l’impulsion de Kirill Dmitriev a investi dans des solutions innovantes telles que les tests, les médicaments et les vaccins. En mars de cette année-là, le RDIF a injecté des fonds dans la production d’un système de test russo-japonais révolutionnaire capable de détecter le virus en seulement 30 minutes. Ces kits de tests, qui ont été vendu à 13 millions d’exemplaires ont été vendus par le RDIF et ses partenaires à l’étranger. Il a été largement utilisé dans les aéroports de Moscou. Parallèlement, une coentreprise a été établie avec la société pharmaceutique russe ChemRar Group pour produire l’Avifavir, le premier médicament anti-COVID-19 officiellement enregistré en Russie. Exporté vers plus de 15 pays, l’Avifavir a contribué à la lutte mondiale contre la pandémie.

Le RDIF a également joué un rôle crucial dans la production du vaccin Spoutnik V, devenu le premier vaccin anti-COVID-19 enregistré au monde. Dmitriev a exprimé des réserves concernant les recherches britanniques sur le vaccin, critiquant notamment le vaccin Oxford-AstraZeneca pour ses méthodes de développement. Toutefois, il a ultérieurement plaidé en faveur d’une collaboration entre l’Institut Gamaleya, le RDIF et AstraZeneca, le groupe pharmaceutique affilié au FEM, pour améliorer l’efficacité de ce dernier en combinant certains éléments de Spoutnik V. En février 2021, cet effort a été approuvé pour un essai clinique en Azerbaïdjan, pays présidé par le contributeur du FEM, Ilham Aliyev.

Un acteur central de la diplomatie parallèle

Dmitriev est un homme de confiance de Vladimir Poutine. Il est marié à Natalia Popova, proche de Katerina Tikhonova, fille du président russe. Son influence dépasse le secteur financier.

Son nom apparaît dans le rapport Mueller sur l’ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine de 2016. En janvier 2017, il aurait rencontré Erik Prince (fondateur de Blackwater) aux Seychelles, dans une réunion organisée par le prince héritier d’Abou Dhabi. L’objectif ? Établir un canal secret entre Moscou et l’administration Trump, selon le Washington Post. Kirill Dmitriev était le représentant officieux du gouvernement russe, tandis que Prince était perçu comme le représentant du président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump.

En février 2019, Kirill Dmitriev a été parmi les premiers dirigeants et hommes d’affaires russes à prendre publiquement la défense du fondateur et directeur général de Baring Vostok Capital Partners et contributeur du FEM, Michael Calvey, ainsi que d’autres employés détenus du fonds d’investissement, soupçonnés d’avoir détourné 38 millions de dollars américains de la banque russe Vostochny. Dmitriev a plaidé auprès des tribunaux de Moscou et du Comité d’enquête russe pour que Calvey et ses collègues soient placés en résidence surveillée. Par la suite, un tribunal de Moscou a libéré Calvey de la détention provisoire et l’a placé en résidence surveillée.

Il a aussi joué un rôle clé dans les échanges de prisonniers entre Moscou et Washington, notamment lors de la libération de Marc Fogel contre Alexander Vinnik.

Selon Bloomberg, Dmitriev pourrait aujourd’hui jouer un rôle clé dans les futures discussions entre la Russie et les États-Unis. Avec la possible réélection de Donald Trump, la Russie chercherait à s’appuyer sur lui pour établir un dialogue économique pragmatique.

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