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Santiago Abascal devant les leaders des partis « Patriotes » européens. Image : Capture d'écran chaine Patriotes EU.

Madrid : Le grand meeting des partis de droite nationale, « Make Europe Great Again »

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Un rassemblement marquant du groupe parlementaire « Patriotes pour l’Europe » s’est tenu ce samedi 8 février 2025, à Madrid. Ce meeting, placé sous le slogan « Make Europe Great Again », organisé par le parti Voxx de Santiago Abascal a attiré la présence de figures emblématiques de la droite souverainiste européenne, telles que Marine Le Pen et le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Viktor Orban. Ces derniers, accompagnés de nombreux responsables de partis nationalistes et souverainistes européens, ont exposé leur vision d’un « virage à 180 degrés » pour l’Union européenne, inspirée par la vague trumpiste.

L’événement, qui s’est déroulé dans un hôtel près de l’aéroport madrilène, a réuni des figures politiques comme le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, Geert Wilders, surnommé le «Trump néerlandais», du Parti de la liberté arrivé en tête des élections législatives néerlandaises en novembre dernier ou l’ex-premier ministre tchèque et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Andrej Babis.

Le discours de Marine Le Pen

Marine Le Pen avait souligné souligne juste avant le meeting que le basculement mondial amorcé par l’élection du contributeur du FEM, Donald Trump ne se résumait pas à un simple changement politique, mais à un véritable mouvement de renouveau qui a affecté l’Union européenne, désormais « en état de sidération ».

Depuis le pupitre de l’évènement, Marine Le Pen a présenté l’Europe comme une pompe inversée qui ponctionne la souveraineté des États européens. Elle a comparé ce qui se passe aux Etats-Unis avec ce qui se passe en Europe évoquant un « alignement des planètes » pour l’extrême droite en Europe sur le vieux continent.

« Nous, Nationaux d’Europe, sommes les seuls à pouvoir parler à la nouvelle administration Trump : avec les Américains, nous nous respectons mutuellement, et surtout, comme patriotes, nous comprenons qu’un dirigeant ait à cœur de défendre son peuple », a-t-elle ajouté.

Marine Le Pen a également estimé que « L’Union européenne a laissé l’Europe sur le bord de la route de toutes les grandes révolutions technologiques qui émergent au seuil de ce troisième millénaire : le numérique, l’IA, la robotique, les énergies alternatives comme l’hydrogène ou les carburants de substitution ».

La question de l’immigration

Marine Le Pen a aussi dénoncé le Pacte des migrations, qui est selon elle un « projet de submersion démographique programmée de l’Europe » alors qu’il comprend des mesures bien plus sévères que la législation jusqu’ici en vigueur. Elle a appelé Macron à organiser un référendum sur la question du droit du sol.

Viktor Orban a également estimé que « L’invasion de l’Europe par les migrants, l’échange de population, n’est pas une théorie du complot, mais la pratique elle-même ». Il a souligné que le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial et principal mécène des démocrates, George Soros, « a annoncé qu’un million de migrants doivent être autorisés à entrer en Europe chaque année ». « Et hop : au cours des neuf dernières années, neuf millions de migrants sont arrivés en Europe. »

Orban a déclaré qu’« Il est temps de chercher de nouvelles théories du complot, car toutes les anciennes se sont avérées vraies ».

Geert Wilders a déclaré que les partis patriotes refusaient « de plier le genou devant l’agenda extrémiste de la gauche wokiste ». « Nous refusons de capituler devant la culpabilisation des multiculturalistes ! »

La remise en question du Green Deal

Marine Le Pen a dénoncé « l’injonction, quasi religieuse, du green deal imposé par les Verts allemands à toute l’Europe ».

Andrej Babis, a estimé qu’« Il ne s’agit plus d’un débat sur le climat ». « Il s’agit d’une lutte pour la survie. La seule solution est d’abandonner le Green Deal. Pas de le réviser. Pas de le retarder. L’abolir. Le Green Deal doit être entièrement détruit. »

Salvini a appelé à l’union des partis des patriotes européens afin de « construire une alternative crédible à cette Europe en échec ». « Les patriotes démontreront qu’ils sont prêts à gouverner sur tout le continent. Nous redonnerons la souveraineté aux États-nations, nous lutterons contre les folies vertes, l’immigration illégale insoutenable et les ONG frauduleuses, nous défendrons nos racines, nos entreprises, la liberté d’expression et toutes les libertés, nous lutterons pour la paix et pour une Europe plus juste. En amitié avec Donald Trump et en admiration pour le nouveau cap américain. »

Le coup de force de Santiago Abascal

Pour les organisateurs, notamment le parti espagnol Vox, ce rassemblement était une « démonstration de force » visant à souligner la centralité du groupe « Patriotes pour l’Europe », récemment créé. Avec 86 députés au Parlement européen, cette coalition s’affirme comme la troisième force politique en Europe, se plaçant ainsi en concurrence directe avec d’autres groupes comme les Conservateurs et réformistes européens et l’Europe des Nations souveraines.

Santiago Abascal a exprimé sa gratitude envers ses alliés européens, soulignant l’importance de la solidarité et de l’unité face aux attaques croissantes contre leurs idéologies patriotiques. Il a mentionné que les attaques contre leur mouvement augmenteraient à mesure qu’ils grandiraient et avanceraient.

Il a dénoncé les attaques contre la liberté d’expression, notamment la censure numérique, et la dictature des globalistes nichés à Bruxelles et dans certains forums supranationales comme les Nations Unies, l’Organisation Mondiale de la Santé ou la Cour pénale internationale » qui attaque selon la souveraineté, la sécurité et la Santé des Européens et même d’état démocratique comme Israel, pays dirigé par le contributeur du FEM, Benjamin Netanyahu.

Abascal a également critiqué les politiques migratoires de l’UE et les tentatives d’imposer des réglementations climatiques et économiques qui, selon lui, nuisent aux industries européennes et à la souveraineté des pays.

Il a insisté sur la nécessité de défendre les libertés civiles et les valeurs chrétiennes européennes face aux menaces de l’islamisme et de la mondialisation. Abascal a également fait appel à l’unité des forces patriotiques pour restaurer la souveraineté des nations européennes et protéger les libertés de leurs peuples.

Une position partagée avec le trumpisme

Ainsi, le groupe « Patriotes pour l’Europe » cherche à bénéficier de la dynamique apportée par le trumpisme, en particulier dans la lutte contre l’immigration et pour le renforcement des frontières. La veille de l’évènement un dîner entre les leaders de Patriotes pour l’Europe et Kevin Roberts, le président du groupe de réflexion conservateur américain The Heritage Foundation a d’ailleurs été organisé.

L’avenir de l’Union européenne sous pression

Ce rassemblement à Madrid met en lumière la montée de la droite nationale en Europe. L’influence grandissante de ces partis pourrait remodeler le paysage politique européen. À noter l’absence de l’AfD allemande, récemment soutenue par Elon Musk, ainsi que des Frères d’Italie de la Première ministre Giorgia Meloni, la seule dirigeante européenne à avoir assisté à la cérémonie d’investiture du président américain, qui ferait partie du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield. Ces partis sont en effet affiliés à d’autres groupes parlementaires européens.


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