Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, actuellement en pleine composition de son futur gouvernement, envisage de rétablir un ministère de l’Immigration. Selon France Info, cette proposition a été discutée lundi 9 septembre, alors que Barnier entame ses premières consultations et que le processus de recrutement de son directeur de cabinet est en cours. Bien que les discussions soient encore en phase préliminaire, aucune décision finale n’a été prise pour l’instant.
Ce potentiel ministère de l’Immigration ne serait pas une première pour la France. En 2007, sous la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, un ministère intitulé « Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire » avait été créé. D’abord dirigé par Brice Hortefeux, puis par Éric Besson, il avait été supprimé en 2010 après avoir suscité des controverses.
Des mesures concrètes promises
Dès le lendemain de sa nomination, le 6 septembre, Michel Barnier avait exprimé sa volonté de « maîtriser l’immigration de manière rigoureuse et humaniste ». Il a évoqué les préoccupations croissantes des citoyens face à la perception que les frontières ne sont pas suffisamment contrôlées, et a promis d’apporter des réponses concrètes. Barnier souhaite apporter des solutions à un sujet qui divise fortement la société française.
Un retour aux idées de 2021
Michel Barnier n’en est pas à ses premières propositions sur l’immigration. Lors de la primaire Les Républicains en 2021, il avait défendu l’idée d’un moratoire sur l’immigration pour une durée de trois à cinq ans, arguant que cela permettrait une « reprise en main » de la politique migratoire. Il avait également proposé la tenue d’un référendum sur cette question et la mise en place d’un « bouclier constitutionnel » pour donner la primauté au droit national sur le droit européen en matière d’immigration.
Alors que Barnier s’installe à Matignon, la question de l’immigration pourrait rapidement devenir l’une des priorités de son gouvernement. Toutefois, des débats houleux sont à prévoir, tant au sein du gouvernement que dans la sphère publique, si un tel ministère venait à être rétabli.