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Image : Compte X de Collectif solidarité femmes à la rue

Lyon : Le Collectif solidarité entre femmes à la rue réquisitionne un logement pour héberger près de 80 femmes

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Le Collectif Solidarité entre Femmes à la Rue a pris possession d’un bâtiment inoccupé de la Métropole de Lyon, situé dans le 9ème arrondissement, vendredi soir. Cette action vise à offrir un abri à près de 80 femmes sans domicile, soulignant l’urgence d’une solution de logement durable pour les plus vulnérables.

« Nous, nous dormons dehors comme des chiens. Nous resterons là », déclarent les membres du collectif, exprimant leur détresse face à l’absence de solutions d’hébergement. Ce bâtiment, situé à Vaise, est vide depuis près de deux ans. En très bon état et ayant déjà été squatté par le passé, il est actuellement destiné à devenir des logements étudiants, mais les travaux ne commenceront pas avant un an, pour une livraison prévue en 2027, selon le collectif.

Créé il y a un an, le Collectif Solidarité entre Femmes à la Rue a déjà obtenu des solutions d’hébergement pour 150 personnes grâce à leurs actions militantes. En mai, le collectif a occupé deux gymnases, subissant des expulsions violentes demandées par la mairie de Lyon à la préfecture. Malgré cela, leur détermination est restée intacte, car au moins 200 membres du collectif, femmes seules ou avec leurs familles, sont toujours sans logement.

Après deux mois de lutte et de négociations avec la mairie, Sandrine Runel, adjointe à la Solidarité, s’est engagée à mettre un bâtiment à disposition pour 60 membres du collectif à Lyon, pour au moins un an, avec un accompagnement social. « C’est une victoire ! » s’exclame le collectif. Cependant, 60 places ne suffisent pas à répondre à tous les besoins, d’après le collectif.

Cet hiver, Sandrine Runel, adjointe aux solidarités à la Ville de Lyon, avait déjà alerté sur le manque d’hébergements d’urgence. « Il est nécessaire aujourd’hui de créer de nouvelles places d’hébergement d’urgence. On le voit bien à Lyon mais aussi dans les autres villes. Nous ne passerons pas l’hiver, nous n’arriverons pas à tenir », avait-elle confié à Lyon Capitale. La question du relogement reste critique en France et particulièrement dans l’agglomération lyonnaise, où 334 enfants dorment actuellement à la rue, selon le dernier décompte du collectif Jamais Sans Toit.

Face à cette insuffisance, le collectif a décidé de réquisitionner le bâtiment de Vaise pour continuer leur lutte jusqu’à l’obtention d’un logement décent pour toutes et tous. Selon lui, la Métropole a récemment annoncé « la remise à la rue de dizaines de familles et l’arrêt temporaire des prises en charge à l’hôtel, même pour les femmes à la rue relevant de ses compétences légales (mères isolées avec enfants de moins de 3 ans) ». « Elle dit que c’est à l’Etat d’héberger. » Il souligne que la préfecture a également expulsé une famille de leur collectif à Vénissieux sans proposer de solution alternative.

Le collectif appelle à la mise à disposition et à la réquisition des bâtiments vides pour héberger les femmes et les familles plutôt que de les laisser inoccupés ou de les vendre pour des projets futurs. « UN TOIT C’EST UN DROIT ! », clament-elles, appelant le public à soutenir leur occupation.

Une Situation Alarmante

La question du relogement reste critique en France et particulièrement dans l’agglomération lyonnaise, où 334 enfants dorment actuellement à la rue, selon le dernier décompte du collectif Jamais Sans Toit. Cet hiver, Sandrine Runel, adjointe aux solidarités à la Ville de Lyon, avait déjà alerté sur le manque d’hébergements d’urgence. « Il est nécessaire aujourd’hui de créer de nouvelles places d’hébergement d’urgence. On le voit bien à Lyon mais aussi dans les autres villes. Nous ne passerons pas l’hiver, nous n’arriverons pas à tenir », avait-elle confié à Lyon Capitale.

Mobilisation et Réactions

La réquisition de ce bâtiment par le collectif est un acte de désespoir face à une situation qui ne cesse de se détériorer. Les membres du collectif soulignent l’urgence de la situation et l’inaction des autorités face à la crise de l’hébergement. La décision de réquisitionner un bâtiment vide est perçue comme un moyen de survie pour ces femmes qui vivent dans des conditions indignes.

Une Demande d’Action Immédiate

Le collectif et les associations de soutien demandent une action immédiate des autorités locales et nationales pour résoudre la crise de l’hébergement d’urgence. Ils appellent à la mise en place de solutions durables pour les sans-abri, notamment la création de nouvelles places d’hébergement et l’utilisation des bâtiments vides pour fournir des logements temporaires.

L’occupation du bâtiment de la Métropole de Lyon par le Collectif solidarité entre femmes à la rue est un rappel poignant de la crise humanitaire qui se déroule actuellement dans les rues de Lyon et dans d’autres villes de France. La réponse des autorités et la mise en place de mesures concrètes seront cruciales pour apporter une solution à long terme à cette situation urgente.

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