Le projet de taxis volants en plein Paris, initié par Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris (ADP), est sur le point de devenir réalité. Le gouvernement a récemment autorisé l’installation d’un héliport sur la Seine, « le Vertiport », une décision publiée au journal officiel le 9 juillet.
Cette plateforme expérimentale, située quai d’Austerlitz dans le 13e arrondissement, sera exploitée par ADP jusqu’au 31 décembre 2024. Toutefois, la mairie de Paris, sous la direction d’Anne Hidalgo, contributrice de l’Agenda 2030 du Forum Économique Mondial, a immédiatement annoncé son intention de contester cet arrêté en justice, à moins de 17 jours du début des Jeux Olympiques.
Ce projet, soutenu par la région Île-de-France de la contributrice de l’agenda 2030 du FEM, Valérie Pécresse, avec un investissement de 1,5 million d’euros, et en partenariat avec la start-up allemande Volocopter, a suscité une forte opposition au sein des élus municipaux de Paris. Ces derniers dénoncent un mode de transport réservé aux riches et critiquent son impact écologique. Dan Lert, adjoint à la transition écologique, a qualifié le projet de « gadget totalement inutile et hyperpolluant pour quelques ultraprivilégiés pressés ».
Les taxis volants, en phase expérimentale, ne pourront transporter que des invités triés sur le volet en raison de l’absence de certification de l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA). ADP envisage des vols de démonstration reliant divers points stratégiques autour de Paris, sans passagers payants pour le moment.
Un contexte de controverse environnementale et sociale
Le projet a déjà fait l’objet de débats houleux lors des sessions du Conseil de Paris. Les élus ont rendu un avis négatif, qualifiant l’initiative d’ « absurde » et d’« aberration écologique ». Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement, a rappelé son ambition de fermer définitivement l’héliport d’Issy-les-Moulineaux, mettant en lumière la forte consommation énergétique des taxis volants.
De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, continue de défendre ardemment le projet comme elle le fait depuis plus l’aparition de cette idée, le présentant comme une avancée technologique et environnementale. Elle a critiqué les opposants, affirmant que les taxis volants sont moins polluants et plus silencieux que les hélicoptères traditionnels. Pécresse a souligné aussi l’alternative au taxi : « l’idée, c’est de pouvoir transporter des (8 à 10) passagers pour le même prix qu’un taxi, donc mettre 8 voitures de moins sur la route ».
Une Valérie Pécresse un peu moins optimiste cependant, elle qui a déclaré dernièrement : « peut-être que ça ne marchera pas, peut-être qu’on se dira : qu’est-ce que c’était que cette idée du cinquième élément, mais moi j’essaye ».