L’Organisation mondiale de la santé, membre du Forum économique mondial, a récemment publié des directives actualisées pour renforcer la biosécurité des laboratoires, en mettant l’accent sur les situations d’urgence telles que les guerres, les troubles civils et les catastrophes naturelles. Cette mise à jour, annoncée le 21 juin 2024, vise à aider les autorités nationales et les laboratoires biomédicaux à mieux gérer les risques biologiques dans des contextes de crise.
Les laboratoires jouent un rôle fondamental dans les systèmes de santé, en assurant des diagnostics rapides, la surveillance des maladies, la caractérisation des agents pathogènes et en contribuant à la recherche et au développement de traitements et de vaccins. Pour garantir leur efficacité et sécurité, il est indispensable selon l’OMS que ces installations soient correctement conçues et équipées, que le personnel soit bien formé, que des mesures d’atténuation des risques soient mises en place, et que des mécanismes de surveillance transparents et multiples soient instaurés.
Nouveautés des directives actualisées
Les nouvelles directives de l’OMS incluent plusieurs modifications notables :
- Cybersécurité renforcée : Les mesures de cybersécurité ont été améliorées pour protéger les informations confidentielles, telles que les dossiers des patients.
- Gestion des nouvelles technologies : Les risques liés aux technologies émergentes, y compris la modification génétique, la manipulation d’agents pathogènes et l’intelligence artificielle, sont mieux pris en compte.
- Sécurité en situation d’urgence : Des conseils spécifiques sont fournis pour maintenir la sécurité des laboratoires pendant les guerres, les troubles civils et les catastrophes naturelles.
Un soutien global pour une meilleure gestion des risques biologiques
L’OMS espère que ces directives aideront tous les pays, en particulier ceux dépourvus de réglementations robustes, à établir ou à renforcer leurs cadres de gestion des agents pathogènes à haut risque. Elles soulignent « l’importance d’une gouvernance institutionnelle solide par le biais d’un comité institutionnel de biosécurité doté d’une supervision nationale », alors que l’agence des Nations unies affiliée au Forum économique mondial est soupsonnée par certains de vouloir étendre ses prérogatives supranationales.
Engagement et consultation pour des pratiques optimales
LOMS explique que cette mise à jour des directives a été élaborée en consultation avec diverses parties prenantes, y compris les centres collaborateurs de l’OMS et les groupes consultatifs techniques, notamment le Groupe consultatif technique de l’OMS sur la biosécurité (TAG-B). Ces consultations visant à « promouvoir l’engagement et la responsabilité des institutions et des autorités nationales, atténuant ainsi les risques associés aux agents pathogènes dangereux et aux travaux de recherche connexes ».
En encourageant les États membres à adopter une approche basée sur les risques, telle que stipulée dans la résolution sur le « Renforcement de la gestion des risques biologiques en laboratoire » adoptée cette année par l’Assemblée mondiale de la Santé, l’OMS indique s’efforcer de protéger les communautés contre l’utilisation abusive et la diffusion de matériel biologique. Ces mesures sont cruciales selon elle, pour permettre la poursuite de la recherche biomédicale légitime tout en assurant la sécurité des populations.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le communiqué complet sur le site de l’OMS ici.