Lors des vœux du maire du 4e arrondissement de Lyon, Rémi Zinck, qui se sont déroulés le 27 janvier dernier, Grégory Doucet a prononcé un discours dans lequel il faisait l’apologie du Saint-Simonisme, qui a grandement influencé la Maçonnerie française. De quoi renforcer l’idée que Grégory Doucet serait un maçon sans tablier et expliquer son intérêt pour les entités ou personnalités proches du Forum économique mondial.
L’édile Lyonnais avait alors souligné que la « Coline qui travaille », « a inventé beaucoup de choses qui ont fait école », comme le « Saint-Simonisme ».
Qu’est-ce que le Saint-Simonisme ?
Pourtant Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon, comte de Saint-Simon, qui est à l’origine de ce courant idéologique est né et mort à Paris. Issu de l’aristocratie, Saint-Simon s’est toutefois enthousiasmé pour la Révolution, puis s’est passionné pour les sciences et la philosophie. Saint-Simon, considérait que seul le développement économique pouvait assurer l’émancipation des peuples et ainsi achever la Révolution.
Celui qui est à l’origine d’une doctrine véritable doctrine socio-économique, politico religieuse, considérait en effet que la réforme politique devait s’accompagner d’une réorganisation économique et sociale, mais aussi touché à la spiritualité. Il participa ainsi avant même Auguste Comte, aux efforts pour écarter dieu de la religion. Si le fondateur du positivisme, qui se voulait une religion de l’Humanité, a fortement influencé la Franc–Maçonnerie du XIXe siècle, ce fût le cas aussi de Saint-Simon. Celui-ci souhaitait remplacer l’idée abstraite de Dieu par la loi universelle de la gravitation, marquant un tournant matérialiste qui a pu trouver un écho favorable dans les loges maçonniques qui auraient été à l’époque noyautés par la société secrète des Illuminés de Bavière. Ce fût dénoncé par de nombreux acteurs à l’instar de l’abbé Baruel, Jean-Pierre-Louis de Luchet, ou Edouard Drumont, dont les arguments ont été écarté d’un revers de mains, alors qu’ils étaient taxés de complotisme. Dans son livre, Le cimetière de Prague, Umberto Ecco, qui détenait la plus grande bibliothèque privée d’Europe, défend pourtant cette thèse, même s’il s’agit d’un roman. L’affaire prend un retentissement Lyonnais, lorsque l’on considère que les Illuminés de Bavière, dont le fondateur Adam Weishaupt, issu d’une famille juive, mais converti au christianisme tout en étant très anticlérical, furent sans doute soutenus au XVIIIe siècle dans leur quête de rompre avec l’héritage templier de la Strict Obédience Templière, l’obédience qui était alors la plus puissante. À la mort de son fondateur le baron Von Hund, le 8 novembre 1776, les théories templières au sein de la franc-maçonnerie étaient de plus en plus contestées et c’est bien le maçon et soyeux Lyonnais, Willermoz, accompagné de Pasqually et Louis Claude de Saint-Martin. qui leur donnèrent le coup de grâce, lors du grand convent de Wilhelmsbad, réunissant les représentants de la Maçonnerie européenne. Willermoz a plaidé pour l’abandon de la légende templière et proposé une « réforme des réformes » avec le Rite Écossais Rectifié, qu’il a réussi à faire adopter, qu’il fut chargé de rédiger.
Les premiers « saint-simoniens » venaient du Quartier latin et des « sociétés secrètes » comme la Charbonnerie, selon Pierre Mollier sur Cairn.info. Celui qui est directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France et conservateur du Musée de la franc-maçonnerie, précise qu’ils rejoignirent ensuite « l’Ordre parama- çonnique du Temple de Fabré-Palaprat », où il rallièrent « Hyppolite Carnot » qui s’avèra « une recrue précieuse, notamment en rédigeant L’Exposé de la doctrine de Saint-Simon en 1828 ». Hyppolite était le Frère de Sadi Carnot et l’oncle de Marie François Sadi Carnot, également couramment appelé Sadi Carnot, qui sera élu président de la République française en 1887 et assassiné en 1894 par l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio, rue de la république, ce qui donna lieu à de nombreuses violences contre la communauté italienne installée à Lyon pour travailler.
Le discours de Doucet sur le Saint-Simonisme
Le maire de Lyon a contextualisé son éloge en rappelant sa récente visite à la SEPR (Société d’Enseignement Professionnel du Rhône), institution fondée en 1864 par le soyeux, François Barthélémy Arlès Dufour, qui fût l’un des principaux Saint-Simoniens. Doucet a souligné que ce personnage emblématique de Lyon, souvent méconnu du grand public, a été un pionnier dans divers domaines tels que le chemin de fer entre Lyon et Paris, le tracé initial du canal de Suez avant Ferdinand de Lesseps, et la création du Crédit Lyonnais, connu désormais sous le nom de LCL, qui appartient au Crédit Agricole, comptant parmi ses actionnaires, la BNP PariBas, membre du FEM et The vanguard group. Ce fonds de pension est détenu en partie par Black Rock, qui est affilié au FEM. Le perçage du Canal de Suez est à l’origine du groupe Suez, membre du FEM. François Barthélémy Arlès Dufour, fut élu à 35 ans à la Chambre de commerce et d’industrie de Lyon, d’où jailliront dans les années 60, Régis Neyret et ses amis, comme nous l’a expliqué Denis Eyraud, ancien président de l’association Renaissance du Vieux-Lyon, pour sauver le Vieux-Lyon et obtenir par la suite son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui fut favorisée par les membres du groupe Bilderberg, Raymond Barre, maire de Lyon et Federico Mayor Zaragoza, secrétaire général de l’agence des Nations unies, affiliée au FEM.
Doucet a également souligné qu’Arlès Dufour a « fondé dès 1850 la Société Lyonnaise de Secours Mutuel pour les Ouvriers de la Soie ». Or le mutualisme est une théorie économique socialiste libertaire développée par le Franc-Maçon, Pierre-Joseph Proudhon, initié à la loge Sincérité Parfaite Union et Constante Amitié du Grand Orient de France à Besançon le 8 janvier 1847. La Cour des Voraces à d’ailleurs abrité le « Devoir mutuel », une loge mutualiste fondée par Pierre Charnier, qui diffusa le mutualisme parmi les Canuts, qui fut l’une des raisons de leurs insurrections et qui était un grand admirateur de Jacques Delille, un franc-maçon renommé. Cette cour, comme la Galerie Philibert Delorme, fait donc partie de l’héritage historique et maçonnique Lyonnais, ce qui explique peut-être les efforts actuels de la municipalité lyonnaise, pour maintenir les traboules ouvertes, malgré la réticence des habitants.
Le maire de Lyon a également vanté les efforts d’Arlès Dufour pour l’égalité Femme-Homme, en soutenant « l’artiste Julie Victoire d’Aubier dans son entreprise pour devenir en 1861 la première femme bachelière de France ». « Et ce n’était pas un acte isolé, Arlès Dufour a présidé l’Association pour l’émancipation progressive de la femme, et a beaucoup correspondu avec Georges Sand. »
Doucet a rappelé qu’Arlès Dufour se revendiquait du Saint-Simonisme, précisant que « Le saint-simonisme porte en lui l’idéal d’une société plus fraternelle ». « C’est une doctrine qui prône historiquement que l’entraide peut remplacer la domination brutale de l’homme par l’homme, à condition de mobiliser et de fédérer industriels, scientifiques, entrepreneurs, artistes et ingénieurs autour de la recherche de l’intérêt général, autour aussi de la recherche de la résorption des inégalités, du respect des différences et de la promotion d’un humanisme à portée universelle. »
Si depuis son arrivée à Lyon, l’édile Lyonnais qui a dépeint le saint-simonisme, comme une aancée majeur, n’a cessé de vanter les mérites de l’Humanisme, il a toutefois entretenu des rapports beaucoup plus conflictuel avec les religions.
Grégory Doucet a précisé que la société faisait face à des défis environnementaux et sociaux croissants, soulignant l’importance de respecter les limites planétaires et de tirer parti des avancées technologiques tout en minimisant leurs impacts négatifs. Il a appelé à une réflexion collective sur la manière dont les valeurs du saint-simonisme pourraient inspirer des solutions durables et équitables pour l’avenir.
Grégory Doucet a terminé son discours en rendant hommage au Gérard Poulon, qui « se vivait comme un grand saint-simonien » et venait de nous quitter, mais aussi à Jean-Moulin, dont le père Antoine-Émile Moulin, était un franc-maçon, membre de la loge Action sociale.
Les soyeux, la maçonnerie et les arêtes de poisson
Récemment, nous avons interviewé le maire écologiste du 4e, Rémi Zinck, qui comença en politique sur une liste de droite de Michel Mercier et il souhaitait avoir en arrière plan, la statut de Joseph Marie Jacquard, inventeur des métiers Jacquard, premier système mécanique programmable avec cartes perforée, qui fut proche de la Maçonnerie. Le jour de ses voeux, nous avions constaté la présence de Pierre Oliver, maire du 2e et Young Leader des instituts Aspen, dirigés par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Daniel R. Porterfield.
Au mois de mars 2024, la maire du 1er, Yasmine Bouagga, a annoncé le lancement d’une consultation pour un nouveau projet de réhabilitation de l’église Saint-Bernard, qui est désacralisée et pourrait devenir un coworking, projet qui avait été lancé sous le mandat du Franc-maçon, Gérard Collomb, mais qui a fait l’objet d’une bataille judiciaire, avec une association catholique. Les travaux de cette Eglise avaient commencé afin d’apaiser les conflits après la révolte des canuts. La municipalité avait recherché un terrain susceptible d’accueillir cette édifice et c’est la famille de Jean-Baptiste Willermoz, à sa demande initiale et par le don d’un terrain située dans l’actuelle montée Saint-Sébastien, qui a permis la construction d’une chapelle provisoire en 1854. En dessous de cette Eglise, on retrouve les arêtes de poisson, qui seraient selon Walid Nazim, auteur de L’Énigme des Arêtes de Poisson, publié un 2011, un entrepôt pour le trésor des Templier, tandis que le réalisateur Georges Combe, qui a réalisé en 2015 un documentaire intitulé Les Souterrains du Temps, évoque un lieu de procession initiatique et la franc-maçonnerie.
Le Service archéologique est toutefois sceptique quant à cette thèse, même si la Ville de Lyon a lancé un projet de visite virtuelle, après qu’un auteur-illustrateur Lyonnais, Luc Bolevy, qui a rédigé un article sur son blog, sur le Résistant Maçon, Philibert Gaillard, ai lancé cette idée, lors d’une assemblée participative organisée par la municipalité. Le projet est piloté par l’archéologue Cyrille Ducourthial, qui cherche également à confirmer ou infirmer les hypothèses sur l’utilisation de ce site énigmatique. Il a publié des articles dans les Regesta Imperii de l’Académie des sciences et des lettres de Mayence et de l’Académie autrichienne des sciences. On y trouve la « Fondation Hannes Androsch de l’ÄOW », créée en l’honneur de Hannes Androsch, membre du groupe Bilderberg, qui a participé à plusieurs de leurs réunions entre 1974 et 1988.
Le maire de Lyon a reçu en grandes pompes, le Grand maître du Grand Orient de France, Georges Sérignac, à l’Hôtel de Ville pour les 250 ans de la loge maçonnique, au mois de mars 2023. L’édile Lyonnais avait alors accordé un entretien à La Tribune de Lyon en compagnie de Sérignac, Grand Maître du Grand Orient, dans laquelle, il donnait l’impression d’être un “maçon sans tablier”, c’est-à-dire quelqu’un qui soutient les engagements maçonniques mais n’est pas affilié à une loge.
De plus, après avoir rencontré un membre de la LICRA, lors d’un évènement autour d’une opération de Sos Racisme, organisée dans les salons de l’Hotel de Ville, il avait été question d’une réunion à propos d’une campagne contre la Haine en ligne entre la LICRA et des personnels de la Ville, dont Sylvie Tomic, déléguée à l’accueil. Nous avions discuté avec un membre de la LICRA, qui nous a confié être un frère et nous l’avions suivi dans une loge.
Grégory Doucet et le Forum économique mondial
Récemment, nous nous sommes étonnés d’avoir entendu des fakes news à propos de le géo-ingénieurie, lors de la « Tournée du Climat et de la Biodiversité », un évènement itinérant qui a fait escale à l’Hotel de Ville et qui est dédié à la sensibilisation aux enjeux climatiques et à la protection de la biodiversité, organisé par l’association « Météo et Climat » présidée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean Jouzel. Nous en avons discuter avec Grégory Doucet, mais il a mis un terme à l’interview. Ensuite je lui ai parlé de mon escapade dans une loge et il cela l’a chafouiné.
Grégory Doucet avait également voté pour le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Nicolas Hulot, à la primaire présidentielle écologiste de 2011.
L’édile Lyonnais s’est rendu en Ukraine au mois d’aout 2022, pour rencontrer le président Ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky, dans le cadre de l’accord de coopération Eurocities, visant à aider les autorités ukrainiennes à reconstruire le pays.
Il avait également accueilli la présidente de la Commission européenne et contributrice du FEM, Ursula Von Der Leyen. Durant son mandat, la Ville de Lyon a été sélectionnée dès 2022 par la commission dans le cadre du programme « 100 Villes climatiquement neutres en 2030 » et la ville a même lancé le projet « Lyon 2030 ». Parallèlement, la Ville de Lyon a intégré le Réseau européen des Villes-santé de l’OMS. Grégory Doucet a également évoqué une future baignade dans le Rhône comme l’avait fait les contributeurs du FEM, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron dans la Seine. Il a également soutenu le Gala des pièces jaunes de Brigitte Macron dont l’édition 2024 a été lancé à Lyon.
Grégory Doucet, fils d’énergéticien venu de l’humanitaire a souhaité tranché avec l’héritage du maçon et Saint-Simonien, Collomb, à son arrivée à la tête de la municipalité, promettant que l’on ne le croiserait pas au « Club des 100 ». Désormais, il part en jet privé pour soutenir l’équipe féminine de l’Olympique Lyonnais lors de la finale de la Ligue des Champions contre le FC Barcelone, alors qu’il exhortait en juillet 2022, les citoyens de Lyon à limiter leurs voyages aériens, particulièrement pour les courts séjours, citant l’urgence climatique. De plus, selon des informations issus d’un de nos confrères, Grégory Doucet serait désormais très proche du patron de 6e Sens Immobilier, Nicolas Gagneux. Concernant son rapport avec les petits médias, des confrères nous ont fait part de leur mécontentement précisant qu’il recevait Richard Schittly, correspondant du Monde, propriété entre autre de Xavier Niel, gendre de Bernard Arnault, patron de LVMH, membre du Forum économique mondial, avec forces courbettes.