Face à une semaine de violences en Nouvelle-Calédonie après le vote de la réforme gouvernementale, le président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, a décidé de se rendre sur place dès ce mardi 21 mai. L’annonce a été faite en fin de matinée par la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à la sortie du conseil des ministres.

Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont éclaté suite à l’adoption d’une réforme controversée du corps électoral. Ces troubles ont entraîné six morts, dont deux gendarmes, et une escalade de la violence qui a secoué le territoire. Le gouvernement français, cherchant à apaiser la situation, a décidé d’installer une mission sur place, bien que les détails de cette mission restent à préciser.

Actions du gouvernement

Emmanuel Macron va décoller ce soir pour se rendre en Nouvelle-Calédonie, où il supervisera l’installation de cette mission. « L’exécutif poursuit […] la construction de la solution politique pour le territoire », a déclaré Prisca Thevenot, renvoyant les questions sur les modalités de l’action à une date ultérieure.

En complément, le Premier ministre Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, se rendra également en Nouvelle-Calédonie, bien que ce déplacement soit prévu après les élections européennes du 9 juin. La priorité actuelle est de rétablir l’ordre pour permettre la reprise du dialogue, a souligné la porte-parole.

État d’urgence

L’état d’urgence, déclaré mercredi pour une durée de douze jours, ne sera pas prolongé pour le moment. « La situation est en voie de se normaliser » et « le sujet [d’une prolongation] n’a pas été adopté ce matin », a précisé Prisca Thevenot. Une prolongation éventuelle nécessiterait une approbation du Parlement avant le 27 mai.

Progrès dans le rétablissement de l’ordre

Lors d’un Conseil de défense lundi, Emmanuel Macron a noté « de nets progrès dans le rétablissement de l’ordre » en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement a décidé de mobiliser temporairement des personnels militaires pour protéger les bâtiments publics et soulager les forces de sécurité intérieure. Toutefois, l’aéroport international de Nouméa reste fermé aux vols commerciaux jusqu’à samedi matin, selon le gestionnaire de la plateforme.

Le ministre de l’Intérieur avait quant à lui évoqué une ingérence du régime autoritaire du président de l’Azerbaïdjan et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ilham Aliyev.