Le propriétaire de X a visité le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne le lundi 21 janvier. Cette visite intervient après une période de polémiques entre Elon Musk et l’Anti Defamation League, la principal association de lutte contre l’antisémitisme aux Etats-unis, dont le président est le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jonathan Greenblatt. Lors d’une cérémonie commémorative et d’une discussion organisée par l’Association Juive Européenne à Cracovie, Musk a déclaré avoir sous-estimé l’ampleur de l’antisémitisme.
Après s’être rendu en Israël, avoir porté la Kippa, Elon Musk s’est rendu lundi à Auschwitz-Birkenau pour essayer de prouver une nouvelle fois qu’il n’était pas antisémite.
Sa visite à Auschwitz avait en effet été précédée par des accusations de promotion de la haine antisémite sur X qui avaient entrainé des posts polémiques du milliardaires sur les réseaux sociaux.
Cela faisait plusieurs mois qu’un conflit opposait l’Anti Defamation League à Elon Musk. Le milliardaire accusant la principale organisation de lutte contre l’antisémitisme aux Etats-unis, dirigée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jonatahn Grennblatt, de tenter de délégitimer la plateforme X en l’accusant faussement de favoriser un refuge antisémite. Le milliardaire avait annoncé au début du mois de septembre son intention de porter plainte contre l’ADL.
L’ADL s’est spécialisée dans la lutte contre la haine en ligne en boycottant les annonceurs des réseaux sociaux. Après l’élection de Donald Trump en 2016, Facebook avait été accusé d’être utilisée par la Russie pour exploiter les tensions raciales aux États-Unis et Jonatahn Greenblatt avait initié l’idée d’un boycott du réseau social par des marques. Unilever, un autre groupe affilié au Forum économique mondial avait été la première entité à emboiter le pas.
En 2020, après la mort de George Floyd, le mouvement #StopHateForProfit, composé de neuf ONG dont l’ADL et Color of Change, a protesté contre les messages haineux sur Facebook. Ces ONG incluent des contributeurs du Forum économique mondial, comme Heather McGhee de Color Of Change.
Lorsque Musk a racheté Twitter, #StopHateForProfit s’est déchaîné contre le réseau social avec le hashtag #StopToxicTwitter. Plus tôt dans l’année, l’ADL a affirmé que moins d’un tiers des messages antisémites signalés sur X étaient modérés. Cependant, cette affirmation a été contredite par le CEO d’IBC Group, Mario Nawfall, qui a cité une étude indépendante de Sprinklr montrant que les impressions de discours de haine sur X étaient significativement moins élevées que les estimations de Twitter.
Le 15 novembre Elon Musk excédé avait donné raison à The Artist Formerly Known as Eric qui réagissait à une campagne contre l’antisémitisme affirmant que « Les communautés juives ont prôné très exactement la même dialectique qu’ils veulent ne plus voir être utilisée à leur encontre, mais contre les Blancs ».
Cela avait entrainé un nouveau boycott de Disney, Airbnb, Apple, IBM, Netflix et Coca-Cola, des entités qui sont toutes liées au Forum économique mondial.
Au mois de décembre 2030, lors du DealBook Summit, un événement organisé par le New York Times, alors que l’intervieweur Andrew Ross Sorkin, qualifiait la visite d’Elon Musk en Israël de « tournée d’excuse » et évoquait le boycott des annonceurs, le patron de X s’était emporté en affirmant : « Si quelqu’un essaie de me faire chanter avec de la publicité, avec de l’argent, allez vous faire foutre ».
Cette sortie a suscité une nouvelle polémique médiatique et Elon Musk a ensuite rétropédalé.
« Rétrospectivement, je n’aurais pas dû répondre à cette seule personne », a déclaré Musk reprochant aux médias de ne pas avoir exposé ses clarifications avant de présenter ses excuses. « En gros, j’ai tendu une arme chargée à ceux qui me détestent, et sans doute à ceux qui sont antisémites, et j’en suis vraiment désolé. Ce n’était pas mon intention », a-t-il précisé, soulignant également que son voyage avait été planifiée avant les controverses.
S’il avait seulement menacer de porter plainte contre l’ADL, Elon Musk a intenté un procès à l’ONG spécialisée dans la lutte contre la désinformation, Media Matters, fondée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, John D. Podesta, accusant l’organisation de faire fuir des annonceurs publicitaires en affirmant que la plate-forme est saturée de contenus antisémites.
En septembre 2023, dans une discussion en direct sur X, le président de l’association juive européenne (EJA), le rabbin Menachem Margolin l’avait invité à visiter Auschwitz, suggestion que Musk avait considérée comme « utile ». « Il est absurde d’être accusé de quelque chose alors que toutes les preuves vont dans l’autre sens et que l’histoire de ma vie est en fait prosémite », avait alors déclaré le patron de X.
En Pologne, Musk a admis sa naïveté concernant l’antisémitisme, expliquant que son cercle d’amis majoritairement juifs l’avait éloigné de ce phénomène. Il a défendu X comme un espace de liberté d’expression, tout en reconnaissant les limites imposées par la loi.
Musk s’est de nouveau excusé à Auschwitz-Birkenau à propos du « pire et plus stupide post » qu’il ait publié, tout en clarifiant ses intentions dans des messages ultérieurs.
« Je suis juif par association, j’aspire à être juif », a-t-il lancé à l’éditorialiste conservateur du podcast « The Daily Wire », Ben Shapiro.
Par ailleurs, alors qu’Elon Musk se trouvait en Pologne, la plateforme du milliardaire annonçait qu’« un bug » sur le réseau social « a amené X à étiqueter à tort de nombreuses publications comme étant des médias sensibles ». « Nous avons résolu le problème sous-jacent et travaillons maintenant à supprimer les étiquettes des publications concernées. »