You are currently viewing Villeurbanne : Le Collège du Tonkin renommé en l’honneur de Bertrand Tavernier, symbole de l’influence de la Maçonnerie ?
Le nouveau nom du collège a été dévoilé en présence de Nicolas Magnin, DSDEN du Rhône, Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière, Bruno Bernard, président de la Métropole, Bachir Touati-Tliba, principal du collège, Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne et les élèves de la classe à horaires aménagés cinéma. ©Fiona Blair – Ville de Villeurbanne

Villeurbanne : Le Collège du Tonkin renommé en l’honneur de Bertrand Tavernier, symbole de l’influence de la Maçonnerie ?

Le Collège du Tonkin à Villeurbanne qui dispose d’une classe cinéma a été officiellement rebaptisé Collège du Cinéma Bertrand-Tavernier lors d’une cérémonie qui s’est déroulée jeudi 6 juin en présence de Thierry Fremaux, un proche collaborateur du cinéaste Bertrand Tavernier. S’il a accepté d’évoquer son ami qui fût l’un des rares cinéastes Français à avoir abordé le thème de la Maçonnerie, celui qui est le Directeur du Festival de Cannes a refusé de parler du prix d’interprétation féminine remporté par l’actrice trans Karla Sofia Gascon, alors que selon nous, la transidentitée est au coeur de l’agenda mondial du Forum économique mondial et de la Maçonnerie.

Cette décision dépasse le simple « changement de nom », comme nous l’a indiqué le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvandael, qui était présent au meeting de Raphael Glucksmann, gendre du contributeur du FEM, Ghassan Salamé, précisant que c’était un « projet pédagogique autour du cinéma ».

En effet, depuis deux ans, le Collège Bertrand Tavernier est le seul Collège du Rhone qui propose une classe aménagée cinéma, où les élèves de la sixième à la troisième peuvent oeuvrer depuis l’idée, jusqu’à la post-production. Une cinquantaine d’élèves peuvent ainsi s’initier et se former aux arts cinématographiques. Cette section, a vu ses élèves de 4e remporter le grand prix du jury au festival du film scolaire 2023. En outre, le collège organise son propre festival de cinéma, « Faites du cinéma », qui se tiendra cette année le vendredi 14 juin à l’espace Tonkin, voisin de l’établissement.

Le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, dont le père Roland Bernard, était un proche de François Mitterand et du Maçon, Gérard Collomb, était présent, mais il nous a orienté vers sa vice-présidente chargée de l’Education, Véronique Moreira.

« Nous donnons des outils aux élèves pour renforcer leur pouvoir d’agir », a-t-elle commenté, se félicitant de ce changement de nom symbolique, qui montre que « le Collège a envie de s’orienter vers quelquechose de très technique et de très attirant comme le cinéma », alors qu’il « souffre parfois d’une image attaché au quartier ».

Ainsi peut-être, sortiront de ce collège des courts métrages, digne de Koutrajmé, la boite de production fondée par Kim Chapiron, Toumani Sangaré et Romain Gavras, fils de Costa Gavras, devenue école à l’initiative de Ladj Ly, le réalisateur du film Les Misérables, qui ambitionne de former une nouvelle génération venue des quartiers dit « sensibles » aux métiers du cinéma.

Les liens entre Thierry Frémaux, Bertrand Tavernier et la Franc-Maçonnerie

Lors de cette cérémonie officielle, nous avons demandé à Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière de Lyon et du Festival de Cannes qui semblait très proche de Cedric Van Styvandael, pourquoi ilavait tenu à être présent à l’événement. « Bertrand Tavernier était un homme cher à mon coeur et ensuite parque l’idée qu’un collège porte le nom d’un cinéaste est un évènement important pour Villeurbanne, mais aussi pour nous l’Institut Lumière et pour les gens du cinéma » », nous a confié celui qui a collaboré avec le réalisateur Lyonnais, qui a joué un rôle crucial avec Bernard Chardère dans la création de l’Institut Lumière et du musée dédié aux frères Auguste et Louis Lumière, pionniers du cinéma. Le réalisateur Lyonnais était le fils du poète et « résistant », René Tavernier, qui après la guerre est devenu membre du secrétariat international du Congrès pour la liberté de la culture, une association qui a été financée par la CIA pour défendre les idées américaines sur la Culture. Celle-ci a notamment participé en 1963 à une campagne de déstabilisation contre Pablo Neruda, intellectuel, homme politique et diplomate Chilien qui fût ambassadeur du Chili en France et soutient de Salvador Allende, qui est mort douze jours après le coup d’État du général Pinochet orchestrée dans le cadre de l’opération condor soutenue par la CIA et le contributeur du FEM, Henri Kissinger, sans doute d’un assassinat par empoisonnement. René Tavernier a également été président de la section française du PEN club, une association d’écrivains internationale qui accueillait des dissidents soviétiques et qui est désormais affilié à l’UNESCO, l’agence des Nations Unies membres du Forum économique mondial et travaille en étroite collaboration avec de nombreuses organisations internationales membres du FEM, comme Amnesty International ou Human Rights Watch.

En tant que réalisateur, Bertrand Tavernier est l’auteur du Coup de torchon, l’un des rares films français a abordé le thème de la Maçonnerie, avec de Costa-Gavras, fils d’un antiroyaliste grec incarnant un franc-maçon dans son film qui sera primé au Festival de Cannes et qui recevra même un oscar. Dans Le Coup de torchon, Bertrand Tavernier raconte l’histoire de Lucien Cordier, chef de la police en Afrique occidentale française, à l’orée de la Seconde guerre mondial, dont le père est selon ses dires, « comme ces gens qui cherchent toujours une solution à leurs problèmes, qui mettent tous leurs ennuis sur le dos des Juifs ou bien des francs-maçons ».

Thierry Frémaux qui est également Directeur général, du festival de Cannes, depuis que GL Events, la société spécialisée dans l’évènementiel d’Olivier Ginon, qui était aussi proche du Maçon Collomb et du contributeur du FEM, Emmanuel Macron, a repris les rênes, a toutefois refusé de nous parler face caméra du festival ou du prix d’interprétation féminine remporté par l’actrice trans, Karla Sofia Gascon.

Nous lui avons demandé s’il n’avait pas l’impression que la question trans était au coeur de l’agenda mondial, comme en témoigne la victoire de Nemo, artiste non binaire à l’Eurovision. Il nous a répondu qu’il n’avait pas suivi cette compétition et qu’il n’était pas spécialiste de la question.

Dans le Collège, l’artiste Heta One a réalisé une anamorphose, une fresque qui n’est visible que d’un seul point de vue, une belle métaphore à l’illusion du monde dans lequel nous vivons.

Laisser un commentaire