Ce vendredi 19 janvier, le maire de Saint-Etienne a passé près de huit heures au palais de justice de Lyon en évitant avec soin de croiser des journalistes. L’élu était entouré de pas moins de trois avocats. Maître Ingrain était descendu de Paris avec un membre de son cabinet.
Maïtre Luciani plaidait aux assises mais était représentée par un collègue. Depuis vendredi, de nombreux élus se sont exprimés, en commençant par l’ancien président de la République François Hollande
qui a rappelé l’aspect moral de cette affaire.
Très discret jusqu’alors, l’ancien maire Maurice Vincent a appelé la majorité municipale à se saisir de ce dossier. Pierrick Courbon était, ce matin, l’invité de France Bleu Saint-Etienne et il a à nouveau invité le maire à prendre du recul. Même chose avec le président des LR Loire.
Ce lundi est le dernier délai des trois élus LR stéphanois pour prendre une vraie décision avant qu’Eric Ciotti ne s’empare en personne du dossier.
Ce matin, ils sont 10 élus municipaux à se réunir pour demander au maire de démissionner. Cet après-midi, c’est toute la majorité municipale qui est convoquée en conseil. Dans les deux cas, le maire devra choisir entre son maintien ou un passage de témoins au premier adjoint ou à un autre adjoint.
Ce lundi 2022, le maire est de plus en plus isolé. Dès vendredi, le scandale a fait la Une de tous les médias nationaux et régionaux. Prenons l’exemple de Paris Normandie. Le quotidien régional ouvre avec une photo de Perdriau un long article : LE SUMMUM DE L’IGNOMINIE. Illustré par une vidéo, l’article rappelle que le maire conteste l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Sous le sous-titre « Les coups bas, les coups tordus, les coups dans le dos » le journaliste précise qu’il existe des enregistrements audio accablants.
Au cours de la dernière semaine, une adjointe, Maryse Zoffo, qui assurait une animation au Lycée Fauriel a affirmé avec été agressée verbalement par un fils Artigues. Cette adjointe a déposé un main courante et a pris plusieurs jours d’arrêt de travail. Une action qui a déclenché la colère de l’épouse de Gilles Artigues qui dénonce sur sa page Facebook cette action.
Dans la foulée, Maître Buffard s’est exprimé sur le Progrès. Il estime qu’il n’y a aucune justification à un certificat médical. Il n’exclut pas de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse et se dit prêt à solliciter un expert assermenté.
Pendant combien de temps encore Saint-Etienne et sa Métropole vont-ils encore souffrir de ce scandale qui remonte à presque 17 mois……………………….
Par Pat. Françon