Hier, lors d’une séance houleuse au Sénat français, Ian Brossat, sénateur du groupe communiste a accusé ouvertement la majorité de vouloir réintroduire un contrôle gouvernemental sur les médias publics, rappelant l’ancien Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF). Face à ces accusations, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a défendu la réforme de l’audiovisuel public, insistant sur la nécessité de lutter contre la désinformation et de s’adapter à un paysage médiatique en mutation.
Le sénateur Brossat a critiqué le gouvernement pour ses interventions récentes dans les médias publics, notamment l’apparition non planifiée du Premier ministre et Young Global Leader du Forum économique mondial, Gabriel Attal, sur le plateau de France Info et l’allocation de temps d’antenne au président de la République et contributeur du FEM, Emmanuel Macron, juste avant la clôture de la campagne électorale européenne. Selon Brossat, ces actions démontrent une tentative de retour à une époque révolue où le gouvernement contrôlait les médias nationaux.
La Défense de la Ministre
En réponse, Rachida Dati a souligné les défis auxquels fait face l’audiovisuel public français, confronté à une concurrence accrue des chaînes privées et des plateformes numériques. Elle a argumenté que la réforme proposée visait à renforcer l’audiovisuel public pour qu’il puisse mieux servir les intérêts du public et combattre la désinformation. Le député Renaissance, Quentin Bataillon, passé par Bygmalion, qui était rapporteur d’une mission d’enquête sur la réforme de l’audiovisuel publique avait déjà recommander de renforcer les cellules de fast cheking de France Info. La ministre a également fait référence aux efforts européens similaires pour consolider les médias publics face aux défis technologiques et économiques contemporains. Elle a également justifié l’irruption du Premier ministre, sur un plateau, en affirmant que la Présidente de Radio France, Sybile Veil, l’avait contraint de « venir sur ce plateau ». Veil est camarade de promo à l’ENA de Macron et de Boris Vallaud-Belkacem, mari de la Young Global Leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem.
Rachida Dati fait quant à elle partie du cercle d’influence Le Siècle, fondé des franc-maçons après guerre, qui serait une filiale du groupe Bilderberg. Elle est par ailleurs co-fondatrice avec le Young Leader de la Fondation France-Amérique, Hakim El Karoui, passé par Rothschild & Cie, la banque affiliée au FEM, du Club du 21e Siècle visant promouvoir une vision positive de la diversité, de l’égalité des chances et de la méritocratie républicaine auprès des décideurs des mondes économiques, politiques et médiatique. La ministre de la Culture est également membre de l’Institut Montaigne, dirigé par le président du groupe Bilderberg, Henri de Castries.