Plusieurs pays, dont l’Australie, les États-Unis, le Canada, l’Italie et le Royaume-Uni, ont pris la décision de suspendre leur aide financière à l’UNRWA, l’agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens. Cette mesure fait suite aux accusations portées par Israël, alléguant l’implication d’employés de l’UNRWA dans l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre.
« Les autorités israéliennes ont fourni à l’UNRWA des informations sur l’implication présumée de plusieurs employés de l’UNRWA dans les horribles attaques perpétrées contre Israël le 7 octobre », a indiqué le Commissaire général de l’URNWA, Philippe Lazzarini dans un communiqué publié le 26 janvier. « Afin de protéger la capacité de l’Agence à fournir une aide humanitaire, j’ai pris la décision de résilier immédiatement les contrats de ces membres du personnel et d’ouvrir une enquête afin d’établir la vérité sans délai », ajoute-t-il, précisant que « L’UNRWA réitère sa condamnation dans les termes les plus fermes possibles des odieuses attaques du 7 octobre et appelle à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages israéliens et à leur retour en toute sécurité dans leurs familles ». « Ces allégations choquantes surviennent alors que plus de 2 millions de personnes à Gaza dépendent de l’aide vitale que l’Agence leur fournit depuis le début de la guerre. Quiconque trahit les valeurs fondamentales des Nations Unies trahit également ceux que nous servons à Gaza, dans la région et ailleurs dans le monde ».
En décembre, un reportage du Jerusalem Post mentionnait qu’un otage israélien avait affirmé avoir été retenu pendant 50 jours par un enseignant employé par l’UNRWA.
Face à cela, l’agence avait exhorté les journalistes et observateurs à éviter les déclarations « sans fondement », mettant en garde contre le risque de « propager de fausses informations ».
À l’époque des journalistes de CNN, avaient interrogé Thomas White, un haut responsable de l’UNRWA, sur cette question et il avait éludé, continuant à parler de la farine apportée par son agence.
Depuis, les responsables israéliens, y compris le Premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Benjamin Netanyahou, ont accusé l’agence de complicité avec le Hamas et d’alimenter les sentiments anti-israéliens. L’UNRWA a nié les allégations.
UN Watch accuse également la Chef adjoint de l’UNRWA, Leni Stenseth, de s’être « rendu à Gaza en juin 2021 pour prêter allégeance au meurtrier et violeur en chef du Hamas, Yahya Sinwar ». « Pour l’apaiser, elle a licencié son directeur de Gaza, Mathias Schmale, pour avoir déclaré à la télévision que les frappes de Tsahal étaient précises, et elle a condamné ses propos. »
L’ancien rédacteur en Chef du Jerusalem Post, Avi Mayer, affirme ce 27 janvier sur X, qu’« À maintes reprises, des employés et des responsables de l’UNRWA ont participé au terrorisme, glorifié le meurtre de Juifs et de ceux qui les commettent, diffusé une propagande antisémite grotesque et nié ouvertement le droit d’Israël à exister ». « Les installations et ressources de l’UNRWA ont également été utilisées pour commettre des actes de terreur et dissimuler des armes ; Ces dernières semaines, des militaires israéliens ont découvert des roquettes cachées dans une école de l’UNRWA et du matériel labellisé UNRWA dans un tunnel terroriste du Hamas. »
L’OMS aurait également fait l’objet de telles accusations, comme en atteste ce tweet de son secrétaire général et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, le Dr Tedros. « L’OMS réfute l’accusation d’Israël lors de la réunion du Conseil exécutif hier, selon laquelle l’OMS serait en ‘collusion’ avec le Hamas et ‘fermerait les yeux’ sur les souffrances des otages détenus à Gaza. De telles fausses déclarations sont préjudiciables et peuvent mettre en danger notre personnel qui risque sa vie pour servir les personnes vulnérables. En tant qu’agence des Nations Unies, l’OMS est impartiale et œuvre pour la santé et le bien-être de tous.»
Le secrétaire général des Nations unies et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Antonio Guterres, « s’est dit « horrifié » par la nouvelle selon laquelle des employés de l’UNRWA étaient impliqués dans des actes terroristes », selon Avi Mayer. « S’il est sérieux, au lieu de déclarer son choc et son horreur à chaque fois qu’un nouveau rapport comme celui-ci est publié, Guterres devrait ordonner une enquête immédiate et indépendante sur le personnel et les activités de l’organisation dans le but d’éliminer tout lien avec le terrorisme et l’incitation à la haine – ou de la remplacer par une enquête par une agence épargnée par la terreur« , continue-t-il.
Le porte-parole du gouvernement israélien, Eylon Levy, a accusé l’UNRWA d’annoncer la nouvelle des licenciements alors que l’attention mondiale était focalisée sur la cour internationale de justice ordonnant à Israël de prévenir les actes de génocide contre les Palestiniens et de faire plus pour aider les civils à Gaza.
« N’importe quel autre jour, cela aurait été un gros titre : Israël soumet des preuves de la complicité des employés de l’ONU avec le Hamas », a écrit Levy sur X.
Il a également déploré que la CIJ ait cité l’UNRWA, « comme source d’information, le même UNRWA qui vient de licencier le personnel impliqué dans le massacre du 7 octobre ». « L’UNRWA est la manière dont le Hamas blanchit les informations pour la consommation mondiale. Cela doit être un signal d’alarme. »
Le gouvernement israélien, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, a exprimé son souhait de retirer à l’UNRWA tout rôle dans la bande de Gaza à la suite du conflit armé avec le Hamas. Le but affiché est d’exclure l’agence de toute implication dans la reconstruction ou la gestion des affaires palestiniennes post-conflit.
Le porte-parole du département d’État et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Matthew Miller, a affirmé dans un communiqué que les autorités américaines, « sont extrêmement préoccupées par les accusations selon lesquelles 12 employés de l’Unrwa pourraient avoir été impliqués dans l’attaque ». Dans la foulée, les États-Unis ont annoncé le 26 juillet une suspension « temporaire » de leur financement futur à l’agence.
Selon Miller, « L’UNRWA joue un rôle crucial en fournissant une assistance vitale aux Palestiniens, incluant de la nourriture, des médicaments, un abri et d’autres soutiens humanitaires essentiels ». « Leur travail sauve des vies, et il est important que l’UNRWA aborde ces allégations et prenne toute mesure corrective appropriée, y compris en révisant ses politiques et procédures existantes. »
Le porte-parole américain a également précisé que le secrétaire d’État Anthony Blinken a discuté des allégations jeudi avec le Secrétaire général de l’ONU. Le Département d’État a informé les membres du Congrès sur cette question et a contacté Israël pour en savoir plus sur les allégations.
La ministre australienne des Affaires étrangères et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Penny Wong, s’est dite « profondément préoccupée » par les accusations contre l’Unrwa. « Nous parlons avec nos partenaires et allons suspendre temporairement le versement des financements récents », a-t-elle écrit sur le réseau social X.
Cette décision de suspendre le financement a été suivie par d’autres nations dirigés par des contributeurs du FEM, comme la Grande-Bretagne de Rishi Sunak et le Canada de Justin trudeau, qui se disent également « profondément préoccupées » par les allégations contre l’agence onusienne. Ces pays ont opté pour une pause dans le versement des fonds récemment engagés, en attendant de clarifier la situation et d’évaluer les implications des accusations portées par Israël.