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Le maire du 4e art de Lyon, Rémi Zinck. Image : Capture d'écran chaine Youtube, Mairie du 4e art de Lyon.

Lyon : Les élus Lyonnais s’inquiètent pour les associations qui luttent contre la pauvreté

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Lors du conseil municipal de la Ville de Lyon qui s’est tenu le 25 janvier, la maire du 4e arrondissement, Rémi Zinck, a soulevé la question de la pauvreté en France, alertant sur la pression de plus en plus importante sur les associations oeuvrant contre la pauvreté dans son arrondissement, citant notamment l’exemple des Restos du Coeur. L’adjointe au Maire en charge de la Solidarité, Sandrine Runel, s’inquiète « qu’à la prochaine crise, les associations ne soient plus là.« 

L’édile du 4e arrondissement a mis en lumière les chiffres préoccupants publiés par l’INSEE en novembre 2021. Selon ce rapport, 9,1 millions de personnes vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, soit 14,5% de la population française.

Rémi Zinck a souligné que ces chiffres ne prennent pas en compte l’inflation actuelle ni la situation des personnes vivant dans des conditions d’urgence, notamment celles sans abri. Face à cette réalité, il a appelé à une réflexion sur l’importance des structures de solidarité et d’action sociale.

Dans le 4e arrondissement de Lyon, le Conseil local des associations de solidarité sociale rassemble les acteurs associatifs et institutionnels travaillant dans les domaines de la prévention, de la solidarité, de l’accompagnement et de l’urgence sociale. Les difficultés croissantes auxquelles ces structures sont confrontées ont été mises en évidence par Rémi Zinck.

Les Restaurants du Cœur de la Croix-Rousse, par exemple, ont enregistré une augmentation de 45% de leur fréquentation, notamment parmi les jeunes et les familles monoparentales. De plus, l’inflation actuelle pèse sur leurs coûts de fonctionnement, compromettant leur capacité à fournir des services essentiels.

Au niveau national, la Fédération française des banques alimentaires a signalé une augmentation de 200 000 personnes ayant recours à l’aide alimentaire par rapport à 2022, soit une hausse de 34% depuis la crise de la COVID-19, a relevé le maire du 4e.

Rémi Zinck a donc demandé des détails sur la politique actuelle de la Ville de Lyon en faveur des associations de solidarité et d’action sociale, tant sur le plan financier que matériel. Il a également interrogé la ville sur la coordination avec d’autres collectivités et l’État pour soutenir ces structures.

En réponse, Sandrine Runel, adjointe à la solidarité, a souligné l’importance du rôle des associations dans la société actuelle, mettant en avant leur contribution exceptionnelle sur de nombreux fronts, y compris la lutte contre la pauvreté.

Sur le plan financier, l’adjointe au maire a rappelé que la Ville de Lyon accorde chaque année plus d’un million quatre d’euros de subventions pour la solidarité, notamment pour la lutte contre l’exclusion, le maintien du lien social, les accueils de jour et l’aide alimentaire. Une aide exceptionnelle de 70 000 euros a également été attribuée aux épiceries sociales et solidaires dans le cadre du fonds d’urgence.

En outre, des conventions pluriannuelles ont été signées pour sécuriser financièrement les associations locales qui travaillent sur des questions d’hébergement d’urgence et de maraude.

Sandrine Runel a également souligné que la Ville met à disposition son patrimoine immobilier pour soutenir ces associations, notamment en fournissant des locaux aux Restos du Cœur. De plus, la Ville facilite les projets et la coopération entre acteurs du secteur associatif.

Concernant la coordination avec d’autres collectivités et l’État, des échanges réguliers ont lieu pour optimiser les financements et échanger les points de vues.

Mais Sandrine Runel, n’a pas voulu présenter « une vision trop angélique de la situation, des associations ». « Les chiffres alarmants que vous avez présentés frappent de plein fouet les associations. »

Selon l’adjointe au maire de Lyon, « Ce sont encore elles qui vont devoir assumer les conséquences de la loi immigration, avec son cortège de plus de 100 000 pauvres supplémentaires.À notre sens, ce ne sont pas à ces structures d’assurer ce rôle de filet de sécurité, mais bien au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour faire reculer la précarité. »

Sandrine Runel a apporté le soutient de la Ville Lyon à l’action de « aux côtés de l’action « la braderie du social, des acteurs de la solidarité, qui dénoncent les dysfonctionnements récurrents, qui pèsent sur l’accès aux droits, le travail social et l’action associative ». « Ils réclament des mesures d’urgence, de soutien aux personnes et aux associations face à l’inflation, ainsi qu’un volontarisme dans la durée de la lutte contre la pauvreté dans toutes ses dimensions, solidaires et écologiques. » 

L’adjointe au Maire a indiqué que la Ville pourra, « dans certaines mairies d’arrondissement, faire en sorte de développer la question de l’accès aux droits avec des écrivains publics et écrivains publics numériques qui seront installés dans les mairies d’arrondissement dès cette année ». « Car notre plus grand risque, comme l’a souligné Pascal Brice, le Président de la Fédération des acteurs de la solidarité, c’est qu’à la prochaine crise, les associations ne soient plus là. « 

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