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La centrale nucléaire de Flamanville. Photo : @JKremona/Wikipedia

Flamanville : Une ouverture à la rentrée sous haute tension

La centrale nucléaire de Flamanville est au centre des attentions du gouvernement, comme l’a indiqué Gabriel Attal lors de son discours de politique générale, avec un objectif de mise en service en mars 2024 décrit comme particulièrement « tendu » par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Le démarrage du réacteur EPR, un projet qui a débuté en 2007 et qui connaît déjà plus d’une décennie de retard, s’annonce comme un défi de taille pour EDF, l’opérateur historique du nucléaire en France, d’autant que l’ASN attend des garanties en terme de sécurité.

« A ce stade, le calendrier visé par EDF est un calendrier afin d’obtenir une autorisation de mise en service de la part de l’ASN fin du 1er trimestre de cette année. C’est possible mais c’est très tendu » , a déclaré Bernard Doroszczuk, président de l’ASN, lors de ses voeux à la presse, qui ont eu lieu le 23 janvier 2024.

« Si EDF n’apporte par les derniers éléments que nous leur avons demandés en termes de justification de préparation global du site pour fonctionner, et ne nous apporte pas suffisamment d’éléments sur les quelques points qui restent en termes d’attestation de conformité de certains équipements sous pression, ce sera difficile », a-t-il ajouté.

La route vers l’ouverture est jonchée d’obstacles techniques et administratifs. EDF doit encore fournir des justifications cruciales sur la préparation globale du site et sur la conformité des équipements sous pression. L’ASN a mis en évidence, suite à une série d’inspections approfondies réalisées en 2023, le besoin impérieux pour EDF de maîtriser la documentation d’exploitation pour effectuer la transition de constructeur à exploitant du réacteur.

Une consultation publique sur le projet d’autorisation de mise en service est envisagée pour la fin février, si EDF parvient à satisfaire aux exigences de l’ASN. Cette étape, si elle est franchie, ouvrirait la voie au chargement du combustible en mars, suivi d’une montée en puissance progressive du réacteur et de son raccordement au réseau électrique, prévu pour mi-2024. Néanmoins, le chemin vers la pleine capacité opérationnelle s’annonce long et semé d’embûches.

Le gouvernement pourra sans doute compter sur Olivier Dubois, qui vient d’être nommé par décret du Président de la République en date du 29 janvier 2024, commissaire du collège de l’Autorité de sûreté nucléaire au titre de membre désigné par le Président du Sénat, pour 6 ans.

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