Alors que le traité sur les pandémies et la réforme du Règlement Sanitaire International sont en négociation, les sénateurs républicains, sous la conduite des représentants de Louisiane, Bill Cassidy, et du Wisconsin, Ron Johnson ont exprimé au début du mois de mai une opposition ferme à l’engagement de l’administration Biden sur ces textes prévus pour discussion lors de l’Assemblée mondiale de la santé du 27 mai. Ces accords visent à renforcer les pouvoirs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une démarche que les sénateurs jugent préjudiciable à la souveraineté des États-Unis.
Dans une lettre ouverte adressée le 2 mai au président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, le groupe Républicain souligne la réponse désastreuse de l’OMS à la COVID-19 et argue que le président devrait se concentrer sur des réformes plus utiles, plutôt que de poursuivre avec des traités et des réglementations internationaux qui augmenteraient considérablement l’autorité de l’OMS, l’agence des Nations unies, qui est affiliée au FEM. Ils estiment que ces textes vont porter atteinte aux « droits de propriété intellectuelle » et « à la liberté d’expression ». « Certaines des plus de 300 propositions d’amendements faites par les États membres augmenteraient considérablement les pouvoirs de l’OMS en matière d’urgence sanitaire et constitueraient des atteintes intolérables à la souveraineté des É.-U., » déclarent-ils.
Les sénateurs critiquent la gestion de la pandémie de COVID-19 par l’OMS, qui a « causé un dommage durable » aux Etats-Unis, la qualifiant d’aussi « catastrophique », que « prévisible ». »Les États-Unis ne peuvent se permettre d’ignorer les récentes défaillances de l’OMS, ni de permettre une extension de son autorité sans des réformes préalables et complètes, » ont écrit les sénateurs. Ils ont également prévenu que si l’administration Biden choisissait d’ignorer ces recommandations, tout accord résultant devrait être considéré comme un traité nécessitant l’approbation des deux tiers du Sénat, conformément à l’article II, section 2, de la Constitution américaine.
La lettre a été signée par une majorité écrasante de sénateurs républicains, y compris des figures de premier plan comme Lindsey Graham, représentant de Caroline du Sud, Ted Cruz, du Texas et Mitch McConnell du Kentucky, marquant un front uni dans le camp républicain contre les accords proposés.
Le journaliste américain James Roguski a également porté plainte contre l’OMS, craignant un transfert de souveraineté de ces Etats-membres, vers l’institution internationale. Elon Musk a aussi exprimé ses inquiétudes.