Selon Life Site News, le Département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS) a annoncé la suspension des subventions fédérales accordées à EcoHealth Alliance, une organisation de recherche médicale, en raison de son implication dans la recherche controversée de gain de fonction à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV), en Chine, avant la pandémie de Covid. Cette décision intervient alors que les liens entre cette recherche et l’origine de la pandémie du Sars-Cov 2 continuent de susciter des interrogations.
Dans une lettre datée du 15 mai, H. Katrina Brisbon, sous-secrétaire adjointe aux acquisitions du HHS, a informé le président d’EcoHealth, Dr. Peter Daszak, que toutes les subventions actuelles de l’organisation étaient suspendues. De plus, une procédure a été initiée pour interdire à EcoHealth de solliciter de futures subventions fédérales. Cette interdiction s’étend à toute interaction d’EcoHealth avec le gouvernement fédéral, que ce soit en tant qu’agent ou représentant d’autres entrepreneurs ou participants à des programmes fédéraux d’assistance.
Manquements et violations
Selon le New York Post, la décision du HHS repose en partie sur le retard de plus de deux ans d‘EcoHealth dans l’examen d’une proposition de subvention pour la recherche à Wuhan, son incapacité à prouver que ses travaux ne constituaient pas une recherche de gain de fonction, et des violations probables des protocoles de sécurité des National Institutes of Health (NIH). Un rapport du Sous-comité spécial de la Chambre des représentants sur la pandémie de coronavirus a révélé qu’EcoHealth avait utilisé des fonds publics pour faciliter la recherche de gain de fonction sur les coronavirus à Wuhan et omis de signaler des expériences potentiellement dangereuses menées au WIV.
Réactions politiques
Le représentant républicain Brad Wenstrup de l’Ohio, président du sous-comité, a qualifié ces actions de « totalement abominables et indéfendables ». Il a salué la suspension immédiate du financement d’EcoHealth comme une victoire pour les contribuables américains et la sécurité nationale. Wenstrup a ajouté que l’enquête du sous-comité sur EcoHealth et les origines du COVID-19 était loin d’être terminée et que le Dr. Daszak et son équipe devaient encore fournir tous les documents en suspens et répondre aux questions du sous-comité.
Réponse d’EcoHealth
EcoHealth Alliance a exprimé sa déception face à la décision du HHS et a annoncé son intention de contester l’exclusion proposée. L’organisation affirme qu’elle présentera des preuves pour réfuter ces allégations et démontrer que le soutien continu des NIH à EcoHealth est dans l’intérêt public.
Contexte et polémiques
La théorie selon laquelle le COVID-19 aurait pu s’échapper du laboratoire de Wuhan a été initialement proposée par le sénateur républicain Tom Cotton de l’Arkansas en février 2020. Bien que cette hypothèse ait été largement moquée et rejetée pendant des mois, les grands médias américain ont commencé à la reconnaître comme une possibilité à la mi-2021. Des courriels divulgués et d’autres rapports ont révélé que des hauts responsables gouvernementaux étaient conscients de cette possibilité dès le début.
En mai 2021, les membres républicains du Comité du renseignement de la Chambre ont publié un rapport contenant des « preuves circonstancielles significatives » suggérant que le COVID-19 pourrait s’être propagé à partir d’une fuite du laboratoire de Wuhan. Sous la direction de l’ancien conseiller de la Maison Blanche pour le COVID et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, le Dr. Anthony Fauci, le National Institute of Allergy & Infectious Diseases (NIAID) avait approuvé le financement d’EcoHealth pour explorer la recherche de gain de fonction à plusieurs sites, y compris le WIV.
L’étau se resserre autour de Fauci et Daszak
Fauci et ses défenseurs ont insisté sur le fait que les travaux approuvés par le NIAID ne constituaient pas une recherche de gain de fonction et ne pouvaient pas avoir conduit au COVID-19. Cependant, des documents publiés par les enquêteurs de Project Veritas montrent qu’avant de solliciter le NIAID, EcoHealth avait précédemment soumis une demande de financement à la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), qui l’avait rejetée au motif que le projet violerait un moratoire préexistant sur la recherche de gain de fonction et ne prenait pas en compte ses risques potentiels.
Andrew Huff, ancien vice-président d’EcoHealth, a également témoigné que l’organisation n’avait pas mis en place des mesures de contrôle adéquates pour garantir la biosécurité et la gestion des risques, ce qui aurait finalement conduit à la fuite du laboratoire. Dès 2015, il avait exprimé ses préoccupations concernant le manque de visibilité ou de connaissance directe de ce qui se passait dans les laboratoires étrangers avec lesquels EcoHealth contractait.
Le 19 février 2020, Daszak, qui a participé à la mission OMS-Chine sur l’origine du Sars Cov-2, avait publié dans The Lancet, une lettre signée par 27 scientifiques, qui condamnait les « théories du complot » suggérant que la Covid-19 n’aurait pas d’origine naturelle, sans mentionner que l’Alliance EcoHealth avait financé des recherches à l’Institut de virologie de Wuhan. The Télégraphe révélait par la suite que 26 des 27 scientifiques signataires avaient des liens avec l’Institut chinois de virologie de Wuhan et trois d’entre eux faisaient partie de l’ONG, Welcome Trust, affiliée au Forum économique mondial, qui a également financé ce laboratoire.
Par ailleurs, EocHealth Alliance étaient la seule organisation américaine a faire des recherches sur la propagation et la transmission des coronavirus en Chine jusqu’à ce que le NIH n’interrompe une première fois son financement le 24 avril 2020. Cette décision était intervenu lorsque Donald Trump a annoncé que le virus Sars-Cov2 s’était échappé d’un laboratoire chinois subventionné par le NIH, dont le directeur était le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Francis Collins. En 2022, Vanity Fair affirmait que le soutien du NIH à l’Institut de virologie de Wuhan avait servi à financer la création de coronavirus chimériques.
La revue Science a rapporté en octobre 2021 que l’organisation EcoHealth était critiquée pour son projet de combiner le code génétique de différentes souches de coronavirus avec celui du virus MERS, un pathogène mortel. Peter Daszak a défendu ce projet, soulignant que ces virus chimériques pourraient fournir des informations importantes pour la santé publique, notamment sur leur capacité à infecter les cellules humaines.
Francis Collins, qui a quitté son poste de directeur des National Institutes of Health (NIH) en décembre 2021, a été entendu au début de l’année 2024 par le sous-comité spécial sur le coronavirus de la Chambre des représentants. Lors de cet interrogatoire, il semble qu’il ait présenté des éléments suggérant que l’ancien conseiller à la Santé des présidents Trump et Biden, Tony Fauci, avait activement promu l’idée que le pangolin était à l’origine du virus, tout en tentant de discréditer l’hypothèse d’une fuite accidentelle de laboratoire. Collins a reconnu que l’idée d’une fuite de laboratoire ne relève pas de la théorie du complot.