Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky a lancé aujourd’hui, un appel aux Européens, les exhortant à créer une armée commune pour éviter un éventuel accord entre les États-Unis et la Russie qui pourrait se faire « dans le dos » de l’Ukraine. Après trois ans de guerre, Zelensky a averti que l’Europe ne devait plus se reposer sur les États-Unis et devait prendre en main sa propre sécurité.
Dans son discours, Zelensky a souligné que l’Europe devait prendre en charge sa propre défense, face à un monde géopolitique en mutation. « Le temps où l’Amérique soutenait l’Europe simplement parce qu’elle l’avait toujours fait est révolu« , a-t-il averti, incitant les dirigeants européens à créer les forces armées de l’Europe pour assurer une autonomie stratégique. Il a également précisé qu’une politique de défense commune serait essentielle pour garantir la sécurité du continent et éviter que l’Ukraine ne soit exclue des négociations cruciales pour son avenir.
Le rôle de l’Amérique et de Donald Trump
L’une des préoccupations majeures exprimées par Zelensky concerne la récente rencontre entre le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine. Bien que Zelensky ait été informé de cette rencontre, il a exprimé son inquiétude concernant le manque de concertation avec les Européens et la Russie. L’Ukraine, qui se bat depuis 2022 contre l’agression russe, pourrait se voir isolée si un accord est négocié sans sa participation.
Zelensky a mis en garde contre le risque d’une « paix imposée » qui pourrait forcer l’Ukraine à capituler. Il a souligné que les États-Unis pourraient prendre des décisions cruciales concernant l’Ukraine sans tenir compte des intérêts européens, affirmant que l’Europe doit désormais agir pour sa propre sécurité et ne pas laisser la situation dépendre des relations unilatérales entre Washington et Moscou.
L’importance de l’unité européenne
Les dirigeants européens semblent partagés face à l’idée d’une paix négociée avec la Russie. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, proche du FEM, elle aussi, a rejeté la politique d’apaisement et averti que tout accord risquant de céder aux exigences de Poutine ne serait pas viable. Oskar Pistorius, ministre de la Défense du contributeur du FEM, Olaf Scholz, a également exprimé son désaccord avec la méthode de négociation de Trump.
De son côté, le Premier ministre polonais et contributeur du FEM, Donald Tusk a insisté sur la nécessité urgente pour l’Europe de prendre en main son propre plan d’action vis-à-vis de l’Ukraine. « Si l’Europe ne réagit pas, d’autres acteurs mondiaux décideront de notre avenir », a-t-il averti.
Une guerre au-delà de l’Ukraine
Pour Zelensky, la guerre en Ukraine dépasse le cadre de son pays et affecte toute l’Europe. Selon lui, le conflit est une tentative de la Russie de dicter sa volonté aux nations européennes, un danger qu’il estime sous-estimé par certains dirigeants occidentaux. « Cette guerre concerne les rêves impériaux de la Russie et sa volonté de prendre des décisions sur les questions européennes », a-t-il ajouté.
Volodymyr Zelensky a conclu son discours en insistant sur l’importance de l’unité européenne et de la souveraineté de l’Ukraine. « Il ne doit pas y avoir de décisions sur l’Ukraine sans l’Ukraine, et pas de décisions sur l’Europe sans l’Europe », a-t-il affirmé.
Sur X, Maria Avdeeva, souligne que Zelensky a « reçu une standing ovation debout dès le début de son discours », contrastant avec l’accueil glacial réservé au discours de J.D. Vance sur les atteintes à la démocratie en Europe. Il faut dire que Maria Avdeeva était consultant média pour l’USAID, l’agence de développement américaine, membre du Forum économique, qui vient d’être démantelé sur les conseils d’Elon Musk qui l’accuse d’avoir oeuvrer en sous main pour la CIA.
Toujours est-il que le discours de Zelensky s’est également terminé par une standing ovation comme en témoigne, le tweet ci-dessous, preuve que certains sujets son mieux vu que d’autres à la MSC.
Source : RFI
