Un thread publié récemment par la journaliste ukrainienne Diana Panchenko sur le réseau social X (anciennement Twitter) suscite un vif émoi. Elle y accuse le président Volodymyr Zelensky de mener une politique de répression envers l’Église orthodoxe ukrainienne canonique, historiquement liée au patriarcat de Moscou. Le thread, repris par certaines figures comme Tucker Carlson ou l’avocat Robert Amsterdam, dénonce des arrestations de prêtres, des saisies d’églises et des violences contre des fidèles.
Selon Panchenko, des centaines de prêtres auraient déjà été arrêtés, et des milliers d’églises saisies à travers le pays. Elle cite notamment l’exemple de la ville de Tchernivtsi, où des forces de police auraient battu des fidèles et aspergé les portes de l’église de sang de porc, un acte perçu comme profondément blasphématoire.
Elle évoque également des églises bloquées par des camions-poubelles, empêchant les prêtres d’entrer. À Tcherkassy, des « jeunes payés par Zelensky », selon Panchenko auraient chassé violemment des personnes âgées venues prier, en lançant des slogans du type : « Valise, gare – direction la Russie ! »
Pressions pour un changement de dénomination religieuse
Le thread affirme également que les prêtres subissent des pressions de la part des médias et des autorités officielles pour changer d’allégeance religieuse. Ceux qui refuseraient de quitter l’Église orthodoxe ukrainienne (sous l’autorité du patriarche de Moscou) pour rejoindre l’Église orthodoxe d’Ukraine (auto-proclamée indépendante) risqueraient d’être expulsés.
Selon Panchenko, des religieux proches du pouvoir seraient introduits de force dans les paroisses, et elle cite un exemple provocateur : un prêtre nommé par les autorités aurait salué les fidèles en leur souhaitant un « Joyeux jour du barbecue », en référence à l’incendie tragique d’Odessa en 2014, où plusieurs dizaines de personnes sont mortes dans un bâtiment syndical.
Une offensive religieuse ou une mesure de sécurité nationale ?
Le gouvernement ukrainien justifie depuis plusieurs mois ses décisions envers certains segments de l’Église orthodoxe par des impératifs de sécurité nationale. Des accusations de collaboration avec les services russes ont été portées contre certains membres du clergé.
Mais pour les critiques de cette politique, comme Panchenko, il s’agirait d’une persécution religieuse visant à éradiquer une identité spirituelle jugée « non conforme » à l’orientation pro-occidentale du pouvoir. Elle appelle la communauté internationale à se mobiliser et remercie notamment Tucker Carlson et Robert Amsterdam pour leur soutien.
Panchenko est journaliste et présentatrice de télévision ukrainienne, connue pour ses positions favorables à la Russie. Elle a d’ailleurs fuit l’Ukraine quelques mois après le début de l’invasion russe, pour rejoindre ce pays.
