Le sommet de l’OTAN 2025, qui s’est ouvert au World Forum de la La Haye aujourd’hui, marque un tournant stratégique pour l’Alliance atlantique. Sous la pression directe de Donald Trump, les 32 pays membres s’apprêtent à valider un engagement budgétaire sans précédent, visant à porter les dépenses de défense à 3,5 % du PIB d’ici 2035, en complément de 1,5 % consacré à la sécurité élargie, incluant cybersécurité et mobilité militaire.

Ce compromis vise à contenir les exigences du président américain, revenu à la Maison-Blanche, qui réclame un investissement minimal de 5 % du PIB pour chaque membre de l’Alliance.

Un sommet sous tension : Iran, Ukraine et Russie au cœur des débats

L’actualité géopolitique s’est invitée au sommet. La récente frappe américaine sur l’Iran et la médiation in extremis de Trump pour un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël planent sur les débats.

Si l’Ukraine, absente officiellement des tables de discussion, reste un sujet majeur, son président Volodymyr Zelensky, invité du roi des Pays-Bas, pourrait néanmoins croiser Donald Trump lors du dîner d’ouverture.

Une réponse budgétaire aux incertitudes sécuritaires

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a été le premier à annoncer un alignement sur l’objectif des 5 %, soulignant la nécessité d’une défense réactive en période d’« extrême incertitude ». De leur côté, Emmanuel Macron et Friedrich Merz plaident pour un réarmement stratégique européen motivé par la menace russe persistante.

Une victoire diplomatique sous condition

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, voit dans ce sommet « un bond en avant historique ». Mais l’ombre d’un nouveau coup d’éclat du président américain, comme au récent G7, pèse sur l’événement. Le soutien à l’Ukraine, estimé à 35 milliards d’euros en 2024, devrait être réaffirmé dans la déclaration finale.

Source : Géo.