Avec une victoire de justesse (18-20) au Stade des Alpes ce dimanche après-midi, Montpellier assure son maintien en Top 14. Les Grenoblois, eux, resteront en Pro D2.
Le FCG peut nourrir des regrets. Après avoir été battus par Vannes lors du premier barrage d’accession en Top 14 la semaine précédente, les Grenoblois avaient une nouvelle chance de rejoindre l’élite, cette fois sur leur terrain. Au terme d’une rencontre palpitante et incertaine jusqu’à la dernière minute, les Grenoblois ont finalement cédé face à Montpellier (18-20) après une percée et une pénalité décisive de Louis Carbonel. Le match, disputé dans un Stade des Alpes plein à craquer devant 20 000 fervents spectateurs, se solde par la déception pour les Bleu et Rouge, qui ne retrouveront pas l’élite la saison prochaine.
Enlisés dans une rencontre presque brouillonne, subissant de nombreuses pénalités, des rucks indécis, et des contacts sacrificiels, les Héraultais du coach Patrice Collazo firent piètre impression, incapables d’imposer leur jeu. Leur puissance physique ne servit que pour les « un contre un ». Les Grenoblois, eux, firent preuve d’une solidarité remarquable : ils manquèrent beaucoup de plaquages mais il se trouvait toujours un partenaire pour bloquer in extremis le porteur du ballon. Avec une équipe talentueuse (Chalureau, Nouchi, Van Rensburg, Carbonel, Lam, Tauleigne…) qui semblait peu préoccupée par le sort du club, ce MHR en difficulté ne s’est vraiment exprimé qu’en fin de match, alors qu’il était mené 18-17, les deux équipes ayant marqué deux essais chacune. Grâce à une initiative de Louis Carbonel à trois minutes du terme, les Héraultais ont obtenu une pénalité que l’ouvreur international a lui-même transformée (77e minute, 18-20).
Les Isérois, loin d’être abattus par ce revirement, ont courageusement repris l’initiative mais ont dû se rendre à l’évidence : une petite percée en fin de match a suffi pour que Montpellier sauve miraculeusement sa saison, et condamne celle de Grenoble. Les Grenoblois considéreront sans doute cette issue comme cruelle, tant ils avaient su et pu donner de l’ampleur à cette rencontre décisive. Une fin tragique pour Grenoble, au terme d’une saison exceptionnelle à bien des égards. Ils évolueront toujours en Pro D2. Les Héraultais, pour leur part, peuvent s’estimer chanceux.
Par Teo Garcia De La Torre
