À l’approche de l’élection présidentielle roumaine, le paysage politique s’anime avec l’entrée en lice de George Simion et Ana Maria Gavrilă, soutenus par l’extrême droite, et l’annonce de la candidature d’Anton Pisaroglu. Ces nouveaux candidats cherchent à capter l’électorat souverainiste après l’invalidation de la candidature de Călin Georgescu.

George Simion, leader de l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR), et Ana Maria Gavrilă, présidente du Parti de l’Ordre et de la Tradition (POT), ont annoncé leur candidature conjointe à la présidentielle. Selon leur déclaration, si leurs deux candidatures sont validées, l’un d’eux se retirera afin de maximiser les chances du mouvement souverainiste.

« Nous devons revenir à la normale et organiser un second tour. Toute la pression est sur un retour à ce second tour pour notre candidat, avec l’approbation de M. Călin Georgescu », a déclaré Simion.

Les deux candidats doivent maintenant réunir 200 000 signatures chacun avant le 15 mars, date limite de dépôt des candidatures. « Le temps presse », a averti Simion, appelant à une mobilisation massive de leurs partisans.

L’entrée en scène d’Anton Pisaroglu, un stratège politique international

Après l’invalidation de Călin Georgescu par la Cour constitutionnelle, Anton Pisaroglu, consultant politique et ancien conseiller de plusieurs figures politiques roumaines, a annoncé son entrée en course. Se présentant comme une alternative à la crise politique actuelle, il affirme vouloir organiser « de véritables élections libres ».

« Je ne suis pas le remplaçant de Călin Georgescu. Il est irremplaçable. Mais la seule solution pour sortir du chaos est que je me présente et que je garantisse l’organisation d’élections libres et transparentes », a-t-il affirmé dans un message sur TikTok.

Ancien conseiller de Viorica Dăncilă, de George Simion et de Nicușor Dan, Pisaroglu met en avant son expérience politique et sa participation à la scène diplomatique mondiale.

« Je comprends ce qui doit être fait. La seule solution est de refaire les élections, avec le peuple roumain au premier plan et sous la supervision de partenaires stratégiques. »

Une campagne électorale sous haute tension

La situation politique en Roumanie est particulièrement tendue après l’annulation du premier tour de l’élection présidentielle en décembre 2024. Ce scrutin avait vu l’émergence de Georgescu, jusque-là relativement inconnu, comme une figure montante de l’extrême droite, notamment en raison de ses positions prorusses. La Cour constitutionnelle, en annulant ce vote, a soulevé des soupçons d’ingérence de la Russie, notamment à travers des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux, dont la plateforme TikTok, membre du Forum économique mondial. Le président roumain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Klaus Iohannis était resté en poste avant d’annoncer se retirer le 10 février dernier, alors qu’il était visé par une procédure.

L’éviction de Georgescu redistribue les cartes et place Simion et Gavrilă en figures de proue du mouvement souverainiste, tandis que Pisaroglu se positionne comme un réformateur pragmatique.

Alors que les candidats poursuivent leur collecte de signatures, l’issue de cette élection reste incertaine, dans un contexte politique et diplomatique tendu. D’autant plus que Florian Philippot annonce sur X que dix minutes après le dépôt de candidature de George Simion, une ONG proche du contributeur de l’agenda 2030 George Soros, principal soutien des Démorates et président de la Fondation Open Society, a « déposé un recours contre sa candidature, jugée « trop anti-UE »! »

Source : Le Monde, Le Petit journal