En réponse à une attaque djihadiste qui a coûté la vie à vingt soldats et un civil le 25 juin dernier, l’armée nigérienne a annoncé avoir éliminé plus de 100 terroristes lors d’une série d’opérations militaires intenses, selon des sources officielles. Cette offensive s’inscrit dans une campagne plus large visant à neutraliser les groupes armés opérant dans la région frontalière entre le Niger et le Burkina Faso.
Depuis l’attaque meurtrière près du village de Tassia, dans le département de Téra, des opérations terrestres et aériennes se déroulent sans relâche pour éliminer les éléments responsables. Les autorités militaires ont souligné que ces actions incluent des frappes de drones ainsi que des raids terrestres qui ont déjà permis de neutraliser plusieurs dizaines de combattants ennemis et de détruire leurs infrastructures logistiques.
Des résultats significatifs sur le terrain
En plus des 100 terroristes tués, les forces armées nigériennes ont mené une série de raids entre le 30 juin et le 3 juillet, ciblant des positions ennemies dans des localités comme Kolman, Dougouro et Bankilaré. Ces interventions ont conduit à l’arrestation de 19 suspects et à la mort de huit autres combattants. Les frappes aériennes, notamment celles effectuées par des drones, ont détruit des bases ennemies situées à proximité de la frontière burkinabé.
Le département de Téra, où ces opérations se concentrent, est situé dans la région de Tillabéri, une zone stratégique au cœur du « triangle des trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Cette région est un foyer d’activité pour les djihadistes affiliés à l’État islamique et à Al-Qaïda, et est souvent le théâtre de violences contre les civils, forçant de nombreux habitants à fuir leurs foyers.
Le Niger, gouverné par un régime militaire depuis le coup d’État de juillet 2023, fait face à des défis sécuritaires majeurs, notamment dans sa partie sud-est où les violences des groupes extrémistes Boko Haram et État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) continuent de causer des ravages. La lutte contre ces groupes nécessite une coopération régionale accrue et des opérations militaires soutenues pour stabiliser la région et protéger la population civile.
