Le parquet de Lyon a récemment demandé le placement en détention provisoire de quatre individus, soupçonnés d’appartenir à la mouvance de l’ultradroite lyonnaise et impliqués dans une expédition violente survenue en novembre dernier à la Maison des passages, dans le Vieux-Lyon. Cette action collective aurait été dirigée contre les participants à une conférence propalestinienne, laissant sept personnes blessées, dont trois gravement, et nécessitant leur hospitalisation.

L’attaque, survenue dans un contexte de tensions exacerbées par les événements au Moyen-Orient, avait déclenché une instruction pour violences aggravées et dégradations en réunion, confiée à la police judiciaire. Parmi les huit individus placés en garde à vue mardi matin, quatre ont été déférés devant le juge chargé de l’affaire, selon des sources judiciaires.

Bien que les identités des personnes déférées n’aient pas été divulguées, il semblerait qu’elles occupent des positions de leadership au sein de plusieurs mouvements de l’ultradroite violente, notamment le syndicat étudiant La Cocarde et l’association Lyon Populaire.

Le parquet, souhaitant prévenir tout risque de récidive ou de pression sur les témoins, a demandé leur placement en détention provisoire. Cependant, aucune information supplémentaire n’a été fournie quant au sort des quatre autres personnes ayant également été placées en garde à vue.

Cette série d’arrestations survient dans un climat social tendu et intervient peu de temps après la condamnation de deux individus d’extrême droite, dont l’ex-porte-parole des Remparts, Sinisha Milinov, à des peines de prison ferme pour une agression à caractère raciste.