Bernard Arnault, PDG du géant du luxe LVMH, a pris une décision fracassante en écartant Chantal Gaemperle, directrice des ressources humaines depuis près de deux décennies, annonce La Lettre. Mise à pied en vue d’un licenciement pour faute grave, cette décision marque un tournant au sein du groupe, où Gaemperle était considérée comme l’une des figures de confiance d’Arnault. Son éviction intervient dans un contexte de renouvellement massif de la direction, avec près de la moitié des membres du comité exécutif (Comex) en voie de remplacement, alors que Bernard Arnault anticipe sa succession.
En poste depuis 2006, Chantal Gaemperle a largement contribué à façonner la culture et la stratégie RH de LVMH, jouant un rôle clé dans la croissance et le rayonnement international du groupe.
Alors que LVMH continue de dominer le marché mondial du luxe, le départ de Gaemperle soulève des interrogations sur l’avenir de la gestion des talents et de la stratégie RH. La raison exacte de cette mise à pied n’a pas encore été précisée, laissant le monde du luxe en suspens face aux prochains mouvements au sommet du groupe.
Une victime de collatérale de la restructuration du groupe ?
Nos confrères évoquait déjà au mois de juillet, la « transition générationnelle » au sein de « la gouvernance exécutive de LVMH » mettant « en péril la vieille garde du PDG », à commencer par Chantal Gaemperle. Selon La Lettre, se renouvellement intervient alors qu’Arnault organise sa succession, « en prenant de plus en plus en compte l’avis de ses enfants » et « aucun des cinq héritiers » ne soutenaient Chantal Gaemperle. Nos confrères décrivaient comment les ambitions familiales redéfinissent les rôles et les pouvoirs au sein de LVMH, prenant l’exemple du Groupe Les Echos-Le Parisien, où le PDG Pierre Louette, serait étroitement surveillé par le directeur de l’image et de l’environnement, Antoine Arnault, et son bras droit Jean-Charles Tréhan. Ils auraient également pu citer l’exemple de Delphine Arnault qui a été nommée en 2023 à la tête de Dior.
Face à cette perte de soutien et aux défis internes, Gaemperle aurait cherché se rapprocher de la femme de Bernard Arnault, Hélène Mercier-Arnault, et de Brigitte Macron. Toutefois, alors qu’elle a été admise au grade de chevalier de la Légion d’honneur le 29 décembre dernier au moment même où Bernard Arnault était fait grand-croix, le PDG de LVMH a reçu sa distinction des mains du président le 13 mars, tandis que Chantal Gaemperle attend toujours. Son licenciement devrait intervenir avant.
