Après plusieurs semaines de négociations, les partis de gauche ont finalement trouvé un accord ce mardi en proposant la féministe, Lucie Castets, haute-fonctionnaire, porte-parole et co-fondatrice de « Nos Services Publics », un collectif de fonctionnaires et contractuels qui souhaitent agir contre les dysfonctionnements institutionnalisés des administrations, pour le poste de Première ministre.
Dans un communiqué publié le 23 juillet au soir, le Nouveau Front Populaire (NFP) a annoncé la nomination de Lucie Castets comme candidate pour Matignon. Le NFP, comprenant La France Insoumise (LFI), le Parti Socialiste (PS), le Parti Communiste (PC) et les Écologistes, n’arrivait pas à s’accorder sur un candidat depuis le second tour des élections législatives du 7 juillet. Des noms tels que Najatte Vallaud-Belkacem, Young Global Leader du Forum économique mondial et de Laurence Tubiana, contributrice du FEM, avaient circulés, ne parvenant pas à faire l’unanimité surtout du côté de la France Insoumise.
Lucie Castets est une haute fonctionnaire, qui sort de l’ENA et Sciences Po’. Elle est actuellement directrice des finances et des achats à la ville de Paris, de la contributrice du FEM, Anne Hidalgo et a un parcours marqué par la lutte contre la fraude fiscale et l’engagement pour les services publics. Peu connue du grand public, elle est également animatrice du podcast « On n’a pas tout essayé », diffusé par Le Nouvel Obs.
Elle est également porte-parole et cofondatrice de Nos Services Publics, un collectif d’agents publics « ouvert à toutes et à tous », engagé·e·s pour retrouver le sens du service public et ses missions au quotidien, dans « le contexte de crise multiple » que nous connaissons.
Elle présente la particularité de n’être encartée dans aucun Parti de gauche. Le communiqué des quatre formations politiques décrit Castets comme une « animatrice de luttes associatives pour la défense et la promotion des services publics » et souligne son expérience dans la répression de la fraude fiscale.
À la suite de l’annonce du Nouveau Front Populaire (NFP), Lucie Castets a déclaré à l’AFP avoir accepté cette proposition « en toute humilité mais avec beaucoup de conviction ». Elle a souligné l’importance de donner une représentation au résultat des élections, tout en reconnaissant « l’absence de majorité absolue » et l’intérêt de nommer une personne issue de la société civile.
Lucie Castets a identifié parmi ses « grandes priorités » l’abrogation de la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, une « grande réforme fiscale » visant à ce que chacun, individus comme multinationales, paie sa juste part, ainsi que l’« amélioration du pouvoir d’achat » via la revalorisation des salaires et le relèvement des minima sociaux. Elle souhaite également mettre un terme à la « régression des services publics ».
Interrogée sur la possibilité que le chef de l’État la nomme à Matignon, elle a répondu : « Je pense que je suis une candidate crédible et sérieuse pour un président qui valorise les profils techniques. »
Interrogé sur France 2 ce mardi soir, le chef de l’Etat a botté en touche, affirmant que « la question n’est pas un nom ». Élément troublant, la fiche Wikipedia, de Lucie Castets a été supprimée ce 23 juillet.
