Le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump a mis en doute l’engagement des pays européens dans l’Otan, suscitant une réaction immédiate de son homologue français, Emmanuel Macron, lui aussi proche du FEM, qui a réaffirmé la loyauté de la France au sein de l’Alliance atlantique. Cette passe d’armes intervient dans un contexte où les États-Unis critiquent la faiblesse des dépenses militaires européennes.

Donald Trump a exprimé son scepticisme ce jeudi 6 mars quant à la solidarité des membres de l’Otan. Depuis la Maison-Blanche, il a déclaré : « Si les États-Unis avaient un problème et qu’on appelait la France ou d’autres pays que je ne nommerais pas en disant ‘on a un problème’, vous pensez qu’ils viendraient nous aider, comme ils sont censés le faire ? Je n’en suis pas sûr… ».

Trump a souligné que les pays de l’Otan devraient contribuer davantage aux dépenses militaires, rappelant que les États-Unis consacrent 3,3 % de leur PIB à la défense, un chiffre largement supérieur à celui des autres membres de l’Alliance.

La réponse d’Emmanuel Macron : « Nous sommes des alliés loyaux et fidèles »

En réponse aux propos de Trump, Emmanuel Macron a réaffirmé la solidarité de la France avec les États-Unis et a rappelé l’histoire partagée entre les deux nations. Lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen, il a souligné que la France avait « toujours été là l’un pour l’autre », mentionnant des événements clés comme le débarquement en Normandie en 1944 et la contribution du marquis de Lafayette à l’indépendance des États-Unis. Macron a également précisé que la France, tout comme les États-Unis, était en droit de « réclamer la même chose » en retour.

Les critiques américaines sur les dépenses de défense européennes

Les critiques américaines concernant le financement de la défense européenne ne sont pas nouvelles. Depuis plusieurs années, Donald Trump et d’autres responsables américains ont insisté sur le fait que les pays membres de l’Otan doivent augmenter leurs dépenses militaires, en particulier dans un contexte où les tensions géopolitiques restent fortes. En janvier 2025, Trump avait suggéré que les pays de l’Otan devraient consacrer 5 % de leur PIB à la défense.

La situation du Japon : Un modèle d’accords de défense asymétriques ?

Trump a également évoqué, de manière critique, l’accord de défense entre les États-Unis et le Japon, soulignant que les Japonais ne sont pas tenus de protéger les États-Unis dans le cadre de cet accord. Ce commentaire fait écho aux évolutions récentes de la politique militaire japonaise, qui, après avoir été un pays pacifiste sous occupation américaine, augmente progressivement ses dépenses de défense et cherche à renforcer ses capacités militaires.

Donald Trump semble toutefois avoir la mémoire courte, car la seule fois où l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord – qui stipule qu’une attaque armée contre un membre de l’OTAN est considérée comme une attaque contre l’ensemble de l’Alliance, entraînant une réponse collective – a été invoqué, c’était à la suite des attentats du 11 septembre 2001.