En marge du sommet de l’OTAN à La Haye, Donald Trump et le secrétaire général de l’alliance transatlantique Mark Rutte ont confirmé ce matin que les dirigeants de l’Otan devraient adopter ce mercredi un objectif d’augmentation de leurs dépenses de défense passant de 2 à 5%. Une décision présentée comme la conséquence directe du retour de Trump au pouvoir.

C’est un tournant majeur dans l’histoire de l’Alliance atlantique. Lors d’une conférence de presse conjointe, Donald Trump et le secrétaire général de l’OTAN Mark Rutte ont laissé entrendre que l’ensemble des pays membres de l’Alliance – y compris le Canada, l’Italie ou la Belgique – avaient désormais accepté de porter leurs dépenses militaires à 5 % de leur PIB, même si l’on sait l’Espagne de Prédro Sanchez réticente.

Mark Rutte a tenu à rappeler que cette évolution s’est déroulée en trois temps, tous liés à l’action de Donald Trump : d’abord en 2016-2017, où il avait « forcé » les Européens à s’engager vers les 2 % ; puis en janvier dernier, avec son retour à la Maison-Blanche, entraînant une généralisation de cet objectif ; et enfin aujourd’hui, avec ce bond spectaculaire à 5 %. « C’est une décision qui vise à rééquilibrer le partage des charges avec les États-Unis », a insisté Rutte.

Un président « fort et pacifique » salué pour son rôle dans le cessez-le-feu Iran-Israël

Rutte a également tenu à féliciter Trump pour sa gestion de la récente crise au Moyen-Orient, évoquant « une action décisive » en Iran et « un cessez-le-feu historique » entre Israël et la République islamique. « Vous êtes un homme de force, mais aussi de paix », a lancé Rutte, provoquant l’approbation du président américain.

Trump, de son côté, a réaffirmé que l’Iran ne développerait jamais la bombe nucléaire. Selon lui, les frappes américaines récentes ont détruit des infrastructures souterraines majeures à plus de 30 mètres de profondeur, qualifiées d’« oblitération totale ». Il a accusé les médias comme CNN ou le New York Times de « minimiser une opération militaire parfaite » menée avec précision et efficacité par l’armée américaine.

Une rhétorique offensive contre l’Iran et les médias américains

Fidèle à son style, Donald Trump a multiplié les piques contre la presse et les fuites au sein du renseignement. Il a notamment dénoncé les « leakers professionnels » qui, selon lui, cherchent à dénaturer l’ampleur du succès militaire américain. « Ce que nous avons fait a mis fin à la guerre », a-t-il affirmé, comparant même les frappes à une version contemporaine d’Hiroshima et Nagasaki – tout en prenant soin de dire qu’il ne souhaitait pas faire de parallèle direct.

Concernant la reprise potentielle du programme nucléaire iranien, Trump s’est montré catégorique : « Ils n’essaieront même pas. C’est trop dangereux, trop complexe, et ils savent que nous les surveillons. »

Zelensky, Gaza et Poutine évoqués

À la fin de la conférence, Donald Trump a brièvement évoqué sa rencontre à venir avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Il a affirmé que ce dernier faisait face à des « difficultés » et qu’une discussion était prévue, sans en dévoiler davantage. Interrogé sur Vladimir Poutine, Trump a assuré que le président russe avait été « très gentil » et « volontairement coopératif » pour maintenir la stabilité régionale.

Enfin, il a exprimé son optimisme concernant Gaza, estimant que « de grandes avancées » étaient en cours grâce à l’intervention américaine.