À la veille du sommet de l’Otan à La Haye, Donald Trump a publié un message élogieux du secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, saluant son action militaire en Iran et sa capacité à faire plier les Européens sur la question du financement de la défense.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump n’a pas manqué de partager un message flatteur reçu du secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte. À la veille du sommet de l’Alliance à La Haye, l’ex-premier ministre néerlandais a salué « l’action décisive » de Trump en Iran, qualifiée d’« extraordinaire » et de « quelque chose que personne d’autre n’avait osé faire ». Il fait ici référence aux frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens survenues quelques jours plus tôt.
Un soutien stratégique à l’approche du sommet
Ce message intervient alors que les dirigeants des pays membres se réunissent aux Pays-Bas pour discuter d’un tournant historique dans la politique de défense de l’Alliance : l’engagement d’un seuil de 5% du PIB consacré aux dépenses militaires. Une ligne rouge posée depuis des mois par Donald Trump, qui reproche régulièrement aux alliés européens de ne pas assumer leur part de l’effort collectif. « Ce sera votre victoire », écrit Mark Rutte dans cet échange, confirmant ainsi l’impact de la pression exercée par Washington.
L’Otan confirme l’échange, et prépare sa déclaration finale
Contactée par l’AFP, l’Otan a confirmé l’authenticité du message. Dans un contexte marqué par les tensions au Moyen-Orient et les menaces persistantes à l’Est, le sommet de La Haye est vu comme une étape cruciale pour l’unité occidentale. La déclaration finale du sommet devrait être brève mais claire : cinq paragraphes seulement, dont un essentiel sur les 5% de dépenses de défense, preuve d’un compromis historique pour apaiser Washington.
Vers une Otan plus alignée avec Washington ?
Si le ton enthousiaste de Mark Rutte peut surprendre, même si en tant que secrétaire général de l’OTAN, il est un peu un subalterne du président américain, il témoigne d’une volonté assumée de maintenir les États-Unis engagés dans l’Alliance. Trump, qui n’a jamais caché son agacement face aux « mauvais payeurs », voit désormais ses exigences reprises dans le texte même d’un sommet stratégique. Reste à savoir si cette dynamique tiendra au-delà des annonces.
Source : Le Figaro.
