Le Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle (IA) s’est achevé ce mardi, marquant un moment clé dans l’histoire des discussions internationales sur l’avenir de cette technologie révolutionnaire. Pendant plusieurs jours au Grand Palais, des leaders mondiaux, des chefs d’État, et des figures de la tech se sont réunis pour discuter des enjeux de l’IA, des investissements et des régulations nécessaires pour encadrer son développement. Voici les six principaux enseignements à retenir de cet événement mondial.
1. Des Investissements Massifs pour la France
Le président français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a annoncé un plan d’investissement inédit de 109 milliards d’euros, principalement en provenance des Émirats arabes unis, du Canada, et des États-Unis. Cet investissement vise à renforcer les infrastructures technologiques françaises, notamment la construction de data centers. La France se positionne ainsi comme un acteur clé dans le domaine de l’IA en Europe, s’appuyant sur son énergie bas carbone, un atout majeur dans la compétition internationale.
2. L’Union Européenne Investit dans l’IA
L’Union européenne a également dévoilé un plan ambitieux de 200 milliards d’euros pour soutenir le développement des infrastructures nécessaires à l’IA. La présidente de la Commission européenne et contributrice du FEM, Ursula von der Leyen a souligné que l’UE souhaite faire de l’Europe un pôle mondial pour l’IA, en collaborant avec des entreprises souvent proches du FEM, comme Airbus, Dassault, et L‘Oréal pour stimuler l’innovation dans le secteur.
3. Création de la Fondation Current AI
Un autre point majeur du sommet a été l’annonce de la création par la France de la fondation Current AI, dédiée au développement d’intelligences artificielles éthiques et ouvertes. Cette initiative vise à promouvoir des IA transparentes et accessibles, soutenues par un budget initial de 400 millions d’euros, avec des perspectives de financement privé pour soutenir des projets dans la recherche, la santé et l’éducation.
4. L’Observatoire Mondial de la Consommation d’Énergie par l’IA
Face à la croissance rapide des besoins en énergie des intelligences artificielles, l’Agence Internationale de l’Énergie a annoncé la création d’un observatoire mondial pour surveiller la consommation d’énergie des centres de données alimentant l’IA. Les projections indiquent une augmentation de 75% des besoins en électricité d’ici 2026, soulignant la nécessité d’une collaboration entre le secteur technologique et les gouvernements pour garantir une infrastructure énergétique suffisante.
5. Un Accord International sur l’IA
Une soixantaine de pays, dont la France et l’Inde, ont signé un accord pour promouvoir une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ». Cet accord vise à favoriser une gouvernance mondiale de l’IA, en mettant l’accent sur la durabilité, l’accessibilité et la lutte contre la concentration du marché. Cet engagement reflète une volonté commune d’orienter l’IA vers le bien-être collectif et de préserver la transparence dans le développement des technologies.
6. Absences Remarquées : Les États-Unis et le Royaume-Uni
Malgré la portée de cet accord, deux grands acteurs mondiaux ont fait défaut : les États-Unis et le Royaume-Uni. L’absence de ces pays témoigne des divergences profondes concernant la régulation de l’IA. Le vice-président américain J.D. Vance qui était présent à la réunion du groupe Bilderberg de 2017 a exprimé son opposition à toute tentative de régulation excessive, soulignant que cela pourrait nuire à l’innovation dans un secteur en pleine expansion. Cette position marque un contraste avec les initiatives européennes qui prônent un encadrement plus strict.
Le Sommet sur l’IA de Paris a offert une plateforme pour que les leaders mondiaux bien souvent proches du Forum économique, partagent leur vision de l’avenir de l’intelligence artificielle. Les engagements financiers et les initiatives de gouvernance ont été nombreuses.
