You are currently viewing Santé mondiale : l’Assemblée de l’OMS adopte un accord « historique » sur les pandémies
Le Dr Tedros. Photo : @OMS.

Santé mondiale : l’Assemblée de l’OMS adopte un accord « historique » sur les pandémies

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:SANTE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Après plus de trois ans de négociations entamées dans le sillage du Covid-19, les États membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont adopté ce mardi 20 mai 2025 un accord mondial sur les pandémies, lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé.

Selon l’agence onusienne, ce texte marque une avancée majeure en matière de prévention, de préparation et de réponse aux futures crises sanitaires mondiales, tout en affirmant le respect de la souveraineté nationale. De nombreuses personnalités telles que le journaliste américain, James Roguski, le Dr German Velasquez, ancien cadre de l’OMS, Elon Musk ou Donald Trump avaient témoigné leur crainte d’un texte qui pourrait porter atteinte à la souveraineté des nations.

Un accord pour éviter de répéter les erreurs du passé

« Le monde est plus sûr aujourd’hui grâce à l’adoption de cet accord historique », a déclaré le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« C’est une victoire pour la santé publique, la science et l’action multilatérale. »

L’adoption de ce Pandemic Agreement intervient selon l’OMS, dans un contexte de remise en question des dispositifs internationaux existants, dont les limites ont été révélées par la pandémie de Covid-19. Le texte vise notamment à garantir un accès équitable aux vaccins, traitements et diagnostics, tout en renforçant la coordination entre pays en cas d’urgence assure l’agence onusienne.

Un consensus large… et un cadre clair sur la souveraineté

L’accord a été adopté par consensus en séance plénière, après avoir reçu 124 votes favorables en commission, sans objection formelle.

Lors de son discours, le Dr Tedros a encore une fois parlé d’un texte « historique », qui « n’empiétera en aucune façon sur la souveraineté nationale et ne donnera pas au Secrétariat de l’OMS le pouvoir d’imposer le port du masque, la vaccination ou le confinement », tentant de rassurer les nombreux opposants à cet accord. Le DG de l’OMS dénonce même un « flot de désinformation », ce qui fait tout de même beaucoup de démentis.

https://twitter.com/WHO/status/1924768966011932821

L’OMS insiste sur le fait que le texte ne pourra imposer aucune mesure contraignante aux États afin de tenter des rassurer les nombreux opposants à cet accord.

« Rien dans cet accord ne donne autorité à l’OMS pour imposer des lois, des mesures sanitaires, des confinements ou des restrictions aux voyageurs », martèle le texte.

Prochaines étapes : partage des pathogènes et équité d’accès

L’adoption de l’accord ouvre la voie à un nouveau cycle de négociations portant sur un système mondial de partage des pathogènes et des bénéfices (PABS). Ce dispositif vise à encadrer la mise à disposition rapide de vaccins et traitements, notamment par les laboratoires pharmaceutiques, en réservant 20 % de leur production en temps de crise pour les pays les plus exposés.

Un mécanisme de financement et une plateforme logistique mondiale seront également créés pour faciliter l’acheminement rapide et équitable des produits de santé en cas de pandémie.

Un cadre juridique inédit depuis 20 ans

Ce traité est le deuxième accord juridiquement contraignant jamais négocié sous l’article 19 de la Constitution de l’OMS. Le précédent, la Convention-cadre pour la lutte antitabac, date de 2003.

L’entrée en vigueur du traité interviendra après 60 ratifications. Les débats sur le PABS et la signature officielle se poursuivront lors de l’Assemblée mondiale de la santé de 2026.

Source : OMS.

Laisser un commentaire