Le débat sur une éventuelle augmentation des impôts refait surface dans les cercles politiques français. Selon Le Parisien, Michel Barnier, l’actuel Premier ministre, aurait confié à plusieurs interlocuteurs qu’il ne s’interdisait pas de toucher à la fiscalité, bien que la forme exacte de cette hausse n’ait pas encore été clarifiée. Cette question a été abordée lors d’une réunion du groupe Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, où Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a révélé une conversation qu’il avait eue avec le Premier ministre : « Michel Barnier m’a dit qu’il augmentera les impôts ».
Cette annonce potentielle survient dans un contexte de détérioration des finances publiques, un problème qui inquiète de nombreux responsables. Pierre Moscovici, premier président de la Cour des Comptes et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, déclarait récemment dans une interview que « le débat fiscal ne doit et ne peut pas être tabou ». De plus, en privé, Michel Barnier n’a pas hésité à critiquer la gestion de du contributeur du FEM, Bruno Le Maire, à Bercy, affirmant qu’il allait devoir augmenter les impôts, pas par gaieté de cœur, mais car la gestion a été catastrophique. Ses lamentations semblent toutefois de façade, car cela n’a pas empêché Barnier de nommer à la tête de son cabinet, Jean Fournel, qui est l’un des principaux responsable de la situation en tant qu’ancien directeur de cabinet de Le Maire.
Des pistes d’augmentation des impôts ?
Parmi les options étudiées, l’impôt sur les sociétés pourrait être un levier, selon des sources proches du Premier ministre, rapportés par Le Parisien. Certains élus du parti Les Républicains (LR) iraient même plus loin en proposant le rétablissement de l’Impôt sur la fortune (ISF), une mesure largement soutenue par une partie de la population et la gauche politique.
Cependant, Michel Barnier sait qu’il marche sur des œufs. Augmenter les impôts est une « ligne rouge » pour de nombreux acteurs politiques, en particulier au sein des Républicains. Laurent Wauquiez, président du groupe Droite Républicaine et Young leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE membres du groupe Bilderberg, a exprimé ses réserves à ce sujet, rappelant que la France figure déjà parmi les pays avec un niveau élevé de pression fiscale.
Un débat qui divise
L’éventuelle hausse des impôts se heurte également à une opposition venant de plusieurs fronts. Certains proches de Barnier plaident pour des solutions alternatives, notamment une meilleure gestion des dépenses publiques. Ils pointent du doigt une mauvaise allocation des ressources plutôt qu’un manque de recettes.
D’autres, au sein du camp de Barnier, suggèrent des mesures plus ciblées, comme une taxation des surprofits ou des plus fortunés. Une idée qui, selon certains membres de LR, fait écho à un sentiment partagé que « les riches se sont enrichis de manière sans précédent » sous la présidence du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron. Cependant, ces propositions risquent de provoquer une réaction vive de la part des Républicains et du parti Ensemble pour la République, fidèles à la politique économique de Macron, qui s’est toujours opposé au retour de l’ISF. À moins que cela soit une nouvelle fois la « France d’en bas » qui soit appelée à contribuer ?