Alors que la France attend la nomination imminente d’un nouveau Premier ministre par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, l’avenir de Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), reste incertain. L’énarque, qui avait brièvement été pressentie pour occuper le poste de chef du gouvernement, voit désormais son avenir politique se dessiner de manière plus floue. Cet été, son équipe avait demandé un budget mensuel de 51 000 euros pour continuer ses activités, selon Marianne, une demande qui semble avoir été mise de côté. Cependant, le débat sur son rôle futur au sein de la gauche française est loin d’être clos.

Après de nombreuses tergiversations et alors que plusieurs noms proches du Forum économique mondial, tels que la Young Global Leader, Najat Vallaud-Belkacem, et la contributrice du FEM, Laurence Tubiana, étaient sortis du chapeau, mais n’avaient pas fait l’unanimité, notamment dans les rangs de La France Insoumise, les quatre partis du Nouveau Front Populaire avaient finalement convenu de proposer le nom de Lucie Castets, pour le poste de Premier ministre. Cette énarque est passée par Bercy, avant de rejoindre la mairie de Paris de la contributrice du FEM, Anne Hidalgo, ce qui selon nos informations, n’avait rien d’une promotion, mais s’apparentait plus à un déclassement. Selon les bruits de couloir, Castets n’aurait pas la laissé un souvenir impérissable au ministère de l’Economie, ce qui n’est pas non plus disqualifiant.

Toujours est-il qu’elle s’est vite retrouvée sous le feu des projecteurs au mois de juillet et a semblé faire l’unanimité à gauche, alors qu’elle n’avait jamais été élue. Un engouement étonnant alors qu’elle avait pour principal atout d’être la porte-parole et cofondatrice de Nos Services Publics, un collectif d’agents publics « ouvert à toutes et à tous », engagé·e·s pour retrouver le sens du service public.

Malgré l’enthousiasme initial, la nomination espérée n’a pas eu lieu, et Castets a depuis démissionné de son poste de directrice des finances et des achats à la mairie de Paris.

Des ambitions budgétaires qui tombent à l’eau

D’après Marianne, Dès le 30 juillet, alors que son nom venait tout juste d’être annoncé, l’équipe de Castets, dirigée par Arnaud Bontemps, a sollicité une enveloppe globale de 51 000 euros par mois pour financer son fonctionnement. Cette somme, qui incluait le salaire de plusieurs collaborateurs ainsi que les frais de déplacement et de location de bureau, devait permettre à Castets de se positionner en tant que figure de proue de la gauche unifiée.

Malgré une ébauche de budget approuvée par les trésoriers des quatre partis du NFP, qui comprenait 27 000 euros pour la rémunération de trois collaborateurs clés et 5 000 euros pour la location d’un bureau, le plan aurait finalement été abandonné, selon nos confrères.

Quel avenir pour Lucie Castets ?

Avec son avenir au poste de Premier ministre désormais hors de portée, Lucie Castets se retrouve à un carrefour de sa carrière politique. Plusieurs options sont envisagées pour l’énarque, dont celle de s’engager dans le milieu associatif, une voie souvent empruntée par les figures de la gauche avant d’accéder à des mandats électoraux. Un cadre socialiste suggère dans les colonnes de Marianne, que Castets pourrait se présenter aux prochaines législatives, si Emmanuel Macron décidait de dissoudre l’Assemblée nationale, ou même aux municipales de 2026.

Une autre hypothèse est que Castets mette à profit son expertise technique pour affiner et améliorer le programme du Nouveau Front Populaire, une manière de rester politiquement active tout en justifiant une éventuelle rémunération de la coalition. Cependant, certains stratèges de la gauche auraient exprimé leur scepticisme quant à la capacité de Castets à s’imposer durablement sur la scène politique. Lucie Castets s’imposera-t-elle comme une étoile montante de la gauche ou sera-t-elle relayée au rang d’étoile filante de la Gauche Française ? Seul l’avenir nous le dira.