Après des semaines marquées par une intensification des tensions économiques, la Chine et les États-Unis des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping et Donald Trump s’apprêtent à entamer un dialogue commercial officiel. Ce rapprochement marque un tournant dans la relation entre les deux premières puissances mondiales, embourbées depuis plusieurs années dans une guerre commerciale à forts enjeux, même si les discussions n’ont jamais été interrompues.
Le dialogue entre Washington et Pékin débutera ce week-end, concrétisant ainsi le premier engagement public en faveur d’une désescalade commerciale depuis l’instauration de multiples barrières tarifaires sous l’administration Trump. Cette nouvelle tentative de négociation intervient dans un contexte de profonde rivalité économique aggravée par des différends technologiques, monétaires et stratégiques. Elle est également le signe d’une reconnaissance mutuelle de l’impératif de stabiliser la relation bilatérale, alors que les entreprises comme les marchés mondiaux redoutent une nouvelle spirale protectionniste.
Soutien économique de Pékin en toile de fond
Quelques jours avant l’annonce de ces discussions, la Chine a présenté un plan de relance centré sur des mesures de soutien à l’économie nationale. Cette initiative traduit la volonté des autorités chinoises de protéger la croissance, à un moment où les défis internes — baisse de la demande intérieure, crise immobilière, ralentissement de l’investissement privé — fragilisent sa dynamique économique.
La Chine cherche donc à conjuguer un double objectif : renforcer ses fondamentaux économiques tout en rouvrant un canal de négociation avec les États-Unis. En ce sens, la tenue de discussions bilatérales peut aussi être perçue comme un signal adressé aux investisseurs internationaux et aux alliés commerciaux, soulignant la disposition de Pékin à éviter la confrontation prolongée.
Des tensions persistantes mais un climat plus propice
Si la mise en place de pourparlers marque une avancée, les divergences structurelles entre les deux pays restent prégnantes. Les désaccords autour des subventions d’État, de la propriété intellectuelle ou encore de l’accès au marché chinois pour les entreprises étrangères continuent d’alimenter la méfiance. Néanmoins, plusieurs signaux laissent penser que les deux gouvernements cherchent désormais à éviter une nouvelle escalade aux conséquences difficilement maîtrisables tant sur le plan économique que géopolitique.
La conjoncture internationale, marquée par un ralentissement de la croissance mondiale et des tensions géopolitiques croissantes, offre aussi un argument de poids en faveur du dialogue. Les partenariats commerciaux étant de plus en plus instrumentalisés à des fins stratégiques, les États-Unis comme la Chine ont tout intérêt à éviter une rupture durable susceptible de déstabiliser l’équilibre fragile de l’économie mondiale.
Une étape décisive, mais non définitive
Ces négociations s’annoncent décisives pour l’avenir des relations sino-américaines, même si malgré les tensions les administrations des deux pays ont toujours garder contact. Sous l’administration du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Joe Biden, la secrétaire américaine au Commerce, Gina Raimondo, habituée de Davos s’était rendue en Chine à partir du 27 août 2023 après les tensions qui avaient refroidi les relations entre les deux pays, après l’affaire des ballons espions chinois.
Elle y a rencontré le ministre chinois du Commerce Wang Wentao ainsi que le Premier ministre et contributeur du FEM, Li Qiang. À l’occasion de cette visite, les deux pays ont décidé de créer un forum bilatéral consacré aux enjeux économiques et commerciaux, dont le premier rassemblement s’est tenu peu après à Pékin, avec la participation du représentant américain Matthew Axelrod.
Parallèlement, Biden a renforcé les restrictions sur les exportations et investissements technologiques vers la Chine, incitant des entreprises comme Sequoia Capital à restructurer leurs opérations. En réaction, Pékin a limité l’exportation de métaux stratégiques cruciaux pour les technologies de pointe.
La visite de Raimondo s’inscrivait dans une série de visites de hauts responsables américains en Chine depuis l’été 2023, notamment celles du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, John F. Kerry et Janet Yellen, membre du Council on foreign relations, think tank américain qui entretien des liens étroits avec le WEF.