Le monde de la musique électronique et de la ghetto house pleure de nouveau l’un de ses pionniers. DJ Funk, de son vrai nom Charles Chambers, est décédé à l’âge de 54 ans après un combat contre le cancer.
Né en 1971 à Chicago, DJ Funk a émergé sur la scène du Midwest au début des années 90, jouant dans des soirées underground entre Chicago et Detroit. En fusionnant Miami bass, house, hip-hop et footwork, il a fait partie des pionniers de la ghetto house et en a même popularisé le terme. Sa marque de fabrique : des productions survitaminées et des paroles en dessous de la ceinture.
Travaillant aux côtés d’artistes majeurs comme DJ Slugo, Traxman et DJ Deeon, il s’est imposé grâce à ses sorties explosives sur le mythique label Dance Mania. Son album « Booty House Anthems » (1999) est devenu un classique avec plus d’un million de copies vendues à travers les États-Unis et reste l’un des albums les plus vendus d’un genre, qui est malgré tout resté confidentiel. Il a ensuite poursuivi avec « Booty House Anthems 2 » en 2006 et « Booty House Anthems 3 » en 2013.
Un héritage musical indélébile
En 2006, DJ Funk a fondé son propre label, Funk Records, où il a sorti ses propres mixtapes, singles et collaborations avec des artistes comme Jeff Mills, Deeon et Houz’mon. La même année, il a signé un remix mémorable du morceau « Let There Be Light« de Justice, marquant un ponts entre la ghetto house et la scène électro française. L’américain avait également noué des liens avec des artistes français comme Marvy da pimp du Bootycall crew.
Grand fan de Daft Punk, le duo le lui rendait bien, l’ayant cité comme influence dans leur morceau « Teachers », et son style ultra-énergique a marqué une génération de DJs et producteurs, comme Serge Clone ou Nina Kravitz. En 2013, la compilation « Hardcore Traxx » a contribué à remettre Dance Mania sur le devant de la scène internationale, consolidant ainsi son héritage.

Un combat contre le cancer
Ces dernières semaines, sa fille Shontae avait lancé une collecte de fonds pour couvrir les frais funéraires, révélant qu’il souffrait d’un cancer de stade 4. Plus de 30 000 dollars ont été réunis pour lui offrir un hommage digne de son héritage musical.
De nombreux artistes ont rendu hommage à DJ Funk
L’annonce de son décès a été confirmée sur les réseaux sociaux par son ami et collaborateur DJ Slugo, une autre légende de la Ghetto House. Parris Mitchell salue « l’incroyable talent et le don naturel de Charles « DJ Funk » Chambers ». « Parti bien trop tôt. »
Dj Funk a reçu des hommages du monde entier. Depuis la Belgique, le Français Marvy Da Pimp, rend hommage à celui qu’il a toujours « considéré comme un modèle ». Le Dj producteur a également reçu de nombreux hommages venus du Japon, pays dans lequel il avait visiblement beaucoup d’officionados.
Avec son énergie unique et son impact colossal sur la musique électronique, DJ Funk laisse derrière lui un héritage inestimable. Sa musique continuera à résonner sur les dancefloors, et son influence perdurera à travers les générations.