L’intelligence artificielle générale (IAG) pourrait être une réalité dès 2026, selon Dario Amodei, PDG d’Anthropic, entreprise membre du Forum économique mondial. Une analyse récente basée sur près de 8 590 prédictions de chercheurs et d’entrepreneurs en IA suggère que la « singularité technologique » pourrait survenir bien plus tôt que prévu, entre 2030 et 2040.
L’IAG est perçue comme un tournant majeur dans l’évolution de l’intelligence artificielle. Contrairement aux modèles actuels, qui excellent dans des domaines spécifiques, l’IAG pourrait surpasser les humains dans l’ensemble des tâches intellectuelles. Elle serait dotée d’une mémoire quasi parfaite et d’une capacité à s’auto-améliorer, soulevant des questions sur son impact sur l’emploi, l’éthique et la société.
Les avancées récentes en matière de modèles de langage et de réseaux neuronaux ont renforcé cette hypothèse. De nombreux chercheurs pensaient auparavant que l’IAG n’arriverait pas avant 2060. Cependant, l’essor des grandes architectures neuronales a réduit cette estimation de plusieurs décennies.
2030-2040 : La fenêtre temporelle pour la singularité
Selon AI Multiple Research, les scientifiques estiment que la singularité technologique pourrait être atteinte entre 2040 et 2060, avec une probabilité de 50 %. En revanche, les entrepreneurs du secteur technologique sont plus optimistes et avancent une date autour de 2030. Cette divergence s’explique par le rythme rapide des innovations et l’augmentation exponentielle de la puissance de calcul.
Historiquement, la loi de Moore prédisait un doublement de la puissance des processeurs tous les 18 mois. Cependant, certains experts estiment que cette tendance ralentit. Néanmoins, le développement de l’informatique quantique pourrait catalyser l’avènement de l’IAG en permettant un traitement de données à une échelle inédite.
Quels enjeux pour l’avenir ?
L’avènement de l’IA générale suscite de nombreuses interrogations. Son impact pourrait être aussi révolutionnaire que controversé. Si elle devient capable d’optimiser des secteurs entiers comme la santé, la finance et l’industrie, elle pourrait aussi remettre en cause le rôle de l’intelligence humaine dans ces domaines. De plus, des questions éthiques et réglementaires devront être abordées afin d’assurer un développement maîtrisé et sécurisé de ces technologies.
Pour le moment, bien que les IA actuelles restent « spécialisées », les avancées récentes en modélisation et en deep learning laissent entrevoir l’émergence d’une intelligence artificielle capable de rivaliser avec l’homme bien plus tôt qu’on ne l’imaginait. L’avenir nous dira si ces prédictions se confirment.
