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Genève : L’OMS réagit au retrait des États-Unis

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé son profond regret après l’annonce du retrait des États-Unis de l’organisation. Cette décision, officialisée par un décret signé hier par Donald Trump, pourrait avoir de lourdes conséquences sur la coopération internationale en matière de santé publique, selon l’agence onusienne.

Dans un communiqué officiel publié aujourd’hui, l’OMS rappelle que les États-Unis ont été un membre fondateur de l’organisation en 1948 et ont, depuis, joué un rôle clé dans l’élaboration et la gouvernance de ses travaux. « Ensemble, nous avons sauvé d’innombrables vies et protégé l’humanité contre les menaces sanitaires. Ensemble, nous avons éradiqué la variole et presque éliminé la polio », souligne l’institution basée à Genève membre du Forum économique mondial.

L’OMS insiste sur le fait que ses missions sont cruciales pour la santé mondiale, notamment dans la détection, la prévention et la réponse aux crises sanitaires, y compris les épidémies. « Nous intervenons souvent dans des zones où d’autres ne peuvent pas aller, afin d’adresser les causes profondes des maladies et de renforcer les systèmes de santé », précise l’organisation.

Un appel à la révision de la décision

Le communiqué met également en avant les réformes mises en place au cours des sept dernières années pour améliorer l’efficacité et la transparence de l’OMS. Grâce à la participation active des États-Unis et d’autres États membres, l’organisation a modernisé sa gouvernance et optimisé ses ressources pour maximiser son impact dans le monde.

Face à cette rupture, l’OMS exprime son espoir de voir Washington reconsidérer sa décision et réaffirme sa volonté d’engager un dialogue constructif pour préserver la coopération sanitaire internationale. « Nous espérons que les États-Unis reviendront sur leur position et poursuivrons les discussions pour maintenir ce partenariat essentiel au bien-être de millions de personnes à travers le monde. »

Un impact mondial sur la santé publique

Le retrait des États-Unis de l’OMS risque de provoquer des bouleversements majeurs dans la gestion des crises sanitaires internationales estime l’agence onusienne. Les États-Unis étaient une effet le principal contributeur financier de l’organisation.

L’OMS souligne qu’« Avec la participation des États-Unis et d’autres États membres, l’OMS a mis en œuvre au cours des sept dernières années la plus grande série de réformes de son histoire, afin de transformer notre responsabilité, notre rentabilité et notre impact dans les pays ». L’OMS a en effet entreprise série de réformes incluant le traité sur les pandémies, la refonte du Règlement sanitaire international et le lancement du plan, « Une seule santé », entre autre, qui renforcent ses pouvoirs. Donald Trump avait d’ailleurs qualifié de « monstruosité« , le traité sur les pandémies, accusé par certains, comme le journaliste américain James Rogusky, de transférer la souveraineté des Etats-membres de l’OMS à l’agence onusienne.

L’agence onusienne précise toutefois que « Ce travail se poursuit ». « Nous espérons que les États-Unis reconsidéreront leur décision et nous sommes impatients d’engager un dialogue constructif pour maintenir le partenariat entre les États-Unis et l’OMS, au bénéfice de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde. »

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