Ce vendredi 13 décembre restera une date marquante dans l’histoire politique française. François Bayrou, convaincu d’être le choix idéal pour Matignon, a forcé Emmanuel Macron à revoir ses plans initiaux. Retour sur une matinée intense qui a vu le président céder à la détermination du Béarnais.
Depuis des semaines, François Bayrou exprimait sa confiance quant à sa nomination au poste de Premier ministre. Après avoir démontré ses talents de négociateur lors de la réunion des chefs de partis le 10 décembre, il semblait avoir consolidé sa position auprès du président. Mais à l’approche de l’échéance, les bruits de couloir à l’Élysée pointaient en direction de Sébastien Lecornu, favori de Macron pour sa loyauté et sa capacité à éviter une cohabitation, selon Marianne.
Une matinée sous haute tension
Le coup de théâtre survient le vendredi matin. Convaincu qu’il ne serait pas choisi, Bayrou est convoqué à l’Élysée à l’aube. Lors de cet entretien tendu, il accuse le président de « trahison » et déroule ses arguments en faveur de sa propre nomination. Ce face-à-face marque un tournant. Emmanuel Macron, ébranlé par la ténacité de son allié, décide de reconsidérer sa décision.
Deux heures plus tard, alors que Bayrou préparait ses proches à une probable déception, le communiqué officiel tombe : François Bayrou est nommé Premier ministre. Une victoire arrachée avec une détermination sans faille. Mais qu’à donc dit Bayrou au président ? L’a-t-il menacé ou s’est-il montré extrêmement persuasif ?
Une revanche personnelle et politique
Pour Bayrou, cette nomination marque l’apogée d’un parcours semé d’embûches. Écarté de Matignon en 2017 au profit d’Édouard Philippe et contraint à la démission du ministère de la Justice en raison de problèmes judiciaires, le maire de Pau a connu une longue traversée du désert. Sa relaxe en février dernier lui avait cependant redonné espoir et renforcé sa conviction qu’il était l’homme de la situation.
Les défis qui l’attendent
Désormais à la tête du gouvernement, François Bayrou doit relever des défis de taille, notamment gérer les tensions politiques internes et maintenir une stabilité dans un paysage en constante évolution. Sa nomination symbolise également une volonté de compromis et de dialogue au sommet de l’État.
