Les services de renseignement européens tirent la sonnette d’alarme : une attaque russe contre l’Europe pourrait devenir une réalité entre 2028 et 2030. Lors d’un événement organisé par l’Agence européenne de défense à Bruxelles, la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la sécurité et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Kaja Kallas, a partagé des analyses préoccupantes sur l’évolution de la menace russe.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, la stratégie de défense de l’Union européenne est mise à rude épreuve. Selon Kaja Kallas, les services de renseignement nationaux estiment que la Russie pourrait tester la préparation militaire de l’UE d’ici trois à cinq ans.
« La Russie représente une menace existentielle pour notre sécurité aujourd’hui, demain et aussi longtemps que nous sous-investirons dans notre défense. » – Kaja Kallas
Un déséquilibre budgétaire inquiétant ?
Kalas en a profité pour interpeller les Etats-membres sur la nécessité de consacrer davantage de budget à la défense. La plupart des États européens y consacrent 1,9 % de leur PIB alors que la Russe en dépense 9 %, a-t-elle souligné. Un écart qui, selon Kallas, fragilise l’Europe face à une potentielle escalade militaire.
« Le temps ne joue pas en faveur de la Russie. Mais pas forcément de notre côté non plus. Parce que nous n’en faisons pas encore assez. »
Elle souligne que le manque d’investissement militaire envoie un signal de faiblesse à Moscou, pouvant encourager des actions agressives. Elle plaide ainsi pour une augmentation des budgets de défense et une coordination renforcée entre les États membres.
Une Union européenne appelée à se mobiliser
Kaja Kallas insiste sur l’urgence de la situation et rappelle que « la faiblesse invite à l’action », sous-entendant qu’un manque de préparation pourrait encourager la Russie à tester la résilience militaire européenne.
Face à cette menace, l’Union européenne devrait selon elle prendre des mesures décisives pour : renforcer ses capacités militaires face à la supériorité russe, accroître la coopération entre États membres pour assurer une meilleure réponse collective et enfin investir massivement dans la défense afin de garantir la sécurité du continent.
Alors que l’OTAN et l’UE surveillent de près l’évolution des tensions, le serpent de mer de La Défense européenne, revient au centre du débat.
Sources : La Libre et DHnet.be
