Après trois tours de scrutin, Yaël Braun-Pivet, députée des Yvelines pour Ensemble pour la République (anciennement Renaissance), a été réélue présidente de l’Assemblée nationale ce jeudi soir avec 220 voix après ce que beaucoup ont dénoncé une magouille politique.
Yaël Braun-Pivet, âgée de 53 ans, a retrouvé son poste grâce au soutien de la droite, malgré la dissolution précédente de l’Assemblée. « Nous devons apporter de nouvelles solutions avec de nouvelles méthodes. Nous n’avons pas le choix, nous devons nous entendre, nous devons coopérer, nous devons être capables de rechercher des compromis », a-t-elle déclaré.
Réactions et Controverses
Le Président du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, André Chassaigne, a critiqué ce qu’il a qualifié de « vote volé par une alliance contre-nature » lors d’un point presse. Le député divers gauche de la Somme, François Ruffin, a exprimé sa déception sur le réseau social X (anciennement Twitter) : « Le Palais Bourbon reste enchaîné à l’Élysée. C’est une défaite pour notre Assemblée. »
Cela lui a valu de se faire reprendre par Charles-Henri Gallois, du Rassemblement national, qui lui a rappelé les magouilles des législatives. « Cela fait 5 cinq fois que vous appelez à voter Macron au deuxième tour. Ayez un peu de décence pour une fois », a-t-il ajouté.
Sébastien Chenu, candidat du Rassemblement national à la présidence de l’Assemblée nationale, a toutefois également dénoncé une « victoire des combines » sur X.
Le député Liot de la Marne, Charles de Courson évoque également des « Combinazione ». « Comment voulez-vous que les citoyens aient encore confiance dans le système démocratique. »
Mathilde Panot, députée de la 10e circonscription du Val-de-Marne et présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a exprimé son indignation en déclarant : « Les magouilles aujourd’hui ont non seulement volé le résultat des urnes du 7 juillet, mais ont primé sur le résultat de ces urnes qui donnaient le nouveau Front populaire comme première force politique. C’est un signal terrible pour la démocratie dans notre pays. »
Le député Insoumis du Val-de-Marne, Louis Boyard évoque quant à lui, « un déni démocratique ».
Nadim Février du comité de rédaction de l’Insoumission analyse quand à lui, que la victoire s’est faite par « 14 voix d’écarts ». « 17 ministres dans l’hémicycle. Littéralement, Yaël Braun-Pivet est réélue au perchoir grâce aux voix des ministres présents, qui ont voté en toute illégalité. C’est tellement un scandale démocratique. »
Une opinion partagée par d’autres internautes apparement.
Organisation et fonctionnement
Ce vendredi, les présidents des groupes parlementaires vont se réunir pour répartir les postes du Bureau et établir la liste éventuelle de leurs candidats aux fonctions de vice-président, questeur et secrétaire, ainsi que des sièges des huit commissions permanentes.
Le président de l’Assemblée nationale, élu pour la durée de la législature, a pour mission d’ouvrir et de lever les séances publiques au Palais Bourbon. Il dirige les débats, veille au respect du règlement interne et à la discipline au sein de l’hémicycle, et détient également des pouvoirs de saisine et de nomination.
