SpaceX a réalisé un nouveau test spectaculaire ce mardi 27 mai, du système Starship depuis sa base de lancement au Texas. Même si la partie supérieur qui donne son nom à la fusée a explosé pour la troisième fois consécutive, elle a réussi à atteindre l’espace. Cette neuvième mission a surtout vu le tout premier redécollage réussi d’un booster Super Heavy, franchissant un nouveau cap vers la réutilisation complète des lanceurs.

Après un allumage complet de ses 33 moteurs Raptor, le Super Heavy a effectué une séparation en phase de montée dite « hot-staging » avant d’entamer un virage contrôlé et une manœuvre de retour vers la Terre. Cette descente s’est faite avec un angle d’attaque élevé, destiné à augmenter la traînée atmosphérique et réduire la consommation de carburant pour l’atterrissage. Toutefois, la tentative de poser le booster dans le golfe du Mexique s’est soldée par une désintégration non planifiée environ six minutes après le lancement.

Du côté du vaisseau Starship, le second étage a allumé ses six moteurs pour un vol orbital complet, intégrant plusieurs modifications techniques apprises lors du huitième test, comme un système de purge azote et des joints renforcés. L’objectif ambitieux de cette mission incluait une première tentative de déploiement de satellites simulés Starlink ainsi qu’un réallumage moteur en orbite. Cependant, une défaillance de l’ouverture de la soute a empêché le déploiement, suivie d’une erreur de contrôle d’attitude qui a empêché le positionnement pour la rentrée atmosphérique. Le contact avec le vaisseau a été perdu après 46 minutes de vol.

Malgré ces revers, cette neuvième mission marque un tournant stratégique : le vol inaugural d’un booster réutilisé, un jalon majeur sur le chemin de l’exploration interplanétaire. Les données recueillies permettront d’optimiser les futures versions de Starship, en vue de l’objectif ultime de SpaceX : faire de l’humanité une espèce multiplanétaire.