D’un coup de marteau judiciaire, la cour d’appel administrative de Toulouse vient de permettre ce mercredi 28 mai, la reprise du chantier controversé de l’autoroute A69, un projet de 53 kilomètres reliant Castres à Toulouse. Cette décision renverse un jugement précédent rendu en février par le tribunal administratif de Toulouse, qui avait annulé l’autorisation environnementale précédemment octroyée, en invoquant des manquements notables.
En février, le tribunal administratif de Toulouse avait frappé fort en annulant l’autorisation environnementale de l’A69. Cette décision résolue était fondée sur un ensemble d’irrégularités notées dans l’étude d’impact écologique fournie par les porteurs du projet. Ces irrégularités furent jugées suffisamment sérieuses pour justifier la suspension immédiate des travaux. Depuis, cette infrastructure, clé pour le désenclavement de Castres, s’était arrêtée, engendrant un débat public intense autour de ses implications environnementales et économiques.
Les arguments en faveur de la reprise
Face à cette suspension, les partisans du projet A6 ont dévoilés leurs arguments en faveur de la reprise. Ils ont mis en avant le désengorgement nécessaire de la route nationale existante et l’opportunité économique pour la région. Ils ont également souligné l’optimisation des délais de trajet et la sécurité qu’apporterait la nouvelle autoroute. Ces éléments ont visiblement porté leurs fruits, car la cour d’appel administrative a été sensible aux enjeux économiques et sociaux, sans toutefois balayer les préoccupations environnementales, qu’elle considère prises en compte par des mesures correctives.
Des réactions divisées
La décision de la cour d’appel administrative n’a pas manqué de raviver les tensions entre les acteurs impliqués. Les défenseurs de l’environnement ne décolèrent pas, considérant ce feu vert judiciaire comme une mise en sourdine des alertes climatiques et écologiques de notre époque. De l’autre côté, élus locaux et acteurs économiques saluent un jugement qu’ils espèrent décisif pour l’attractivité économique et le développement régional.
Source : Le Monde