You are currently viewing Ukraine : L’attaque du pont de Kertch relance la guerre psychologique face au Kremlin
Cette image a été générée à l’aide d’une intelligence artificielle. Elle ne constitue pas une photographie réelle de la scène ou de la personne représentée.

Ukraine : L’attaque du pont de Kertch relance la guerre psychologique face au Kremlin

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:MONDE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

C’est une attaque à haute portée symbolique. Dans la nuit du 2 au 3 juin, l’Ukraine a frappé le pont de Kertch, infrastructure stratégique reliant la Russie à la Crimée annexée. Selon le SBU, les services de sécurité ukrainiens, plus de 1 100 kilos d’explosifs ont été placés sous l’édifice au terme de plusieurs mois de préparation. Une vidéo diffusée par les autorités ukrainiennes montre une puissante explosion sous-marine secouant les piliers du pont.

Le pont, inauguré par Vladimir Poutine en 2018, est déjà la troisième fois la cible d’une attaque depuis le début de la guerre. Bien que le trafic ait repris quelques heures après l’explosion, la structure est déclarée « en état d’urgence » par les Russes.

Une manœuvre destinée à raviver les négociations

Pour Kiev, cette opération vise autant à déstabiliser militairement la Russie qu’à envoyer un message politique. « C’est un rappel aux alliés que nous sommes toujours capables d’initiatives audacieuses », explique Oleksandr Merejko, président de la commission parlementaire des affaires étrangères. Le député insiste : « Ce genre d’actions peut faire pression sur Moscou pour qu’il négocie sérieusement ».

Les pourparlers organisés à Istanbul depuis février n’ont pour l’heure rien donné de concret. L’Ukraine demande un cessez-le-feu de 30 jours, que le Kremlin refuse catégoriquement, misant toujours sur un affaiblissement progressif de la résistance ukrainienne.

Une guerre d’usure sur fond de diplomatie bloquée

Les combats se poursuivent avec intensité : les bombardements russes se multiplient sur les villes ukrainiennes, tandis que Kiev envoie des drones sur des cibles militaires et logistiques en territoire russe. Des avions stratégiques russes ont été détruits ce week-end. Deux ponts ferroviaires ont également été détruits et un train militaire aurait été visé à Melitopol.

Washington au centre du jeu

Alors qu’une délégation ukrainienne est à Washington pour renforcer le soutien militaire, un projet de loi sur de nouvelles sanctions contre la Russie est à l’étude. Il prévoit notamment une taxation à 500 % sur les importations russes dans les pays tiers. Mais la position de Donald Trump, favorable à une réouverture économique avec Moscou, pourrait freiner l’adoption du texte.

Iehor Tcherniev, vice-président de la commission parlementaire de la défense ukrainien affirme que « La Russie ne montre aucun signe d’ouverture à la paix. Son objectif reste le contrôle de l’Ukraine, par la guerre ou la politique. »

Tcherniev ne mentionne pas que selon, l’article 52 du Protocole additionnel I des Conventions de Genève, « attaquer une infrastructure civile sans justification militaire directe constitue un crime de guerre », tandis que la Résolution 1566 du Conseil de sécurité de l’ONU, définit le terrorisme « comme un acte visant à causer des dommages civils pour intimider ou contraindre ». Pour rappel, la présidente attaque ukrainienne sur ce pont datant de juillet 2023, a tué deux civils et blessé un enfant.

Laisser un commentaire