À l’occasion de la 31e Journée mondiale de la liberté de la presse qui s’est déroulée hier, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, ancien compagnon du Premier ministre et membre des Young Global Leaders du Forum économique mondial et du groupe Bilderberg, Gabriel Attal, a réitéré l’engagement de la France à défendre la liberté de la presse, alors qu’elle s’est rarement aussi mal portée. Explications.
Lors de son allocution, Séjourné a souligné les multiples menaces qui pèsent sur la presse libre à travers le monde et a mis en avant les initiatives françaises pour soutenir les journalistes menacés et promouvoir une information de qualité.
Le ministre a annoncé l’ouverture prochaine à Paris d’un incubateur dédié aux médias en exil, nommé « Voix en exil ». Ce programme vise à fournir un soutien complet aux médias et journalistes exilés, offrant sécurité, accompagnement et équipements nécessaires pour continuer leur mission d’informer. Les premiers bénéficiaires de ce programme seront accueillis dès juin.
Séjourné a également annoncé avoir « demandé la création d’une bourse pour qu’un étudiant ukrainien en journalisme puisse venir se former en France ». « Soutenir l’Ukraine, c’est aussi préparer les médias de demain dans ce pays. »
La célébration de cette journée a aussi été marquée par la remise du prix Anna Polikoskana Armand Soldin, créé pour honorer les journalistes faisant preuve d’un courage exceptionnel. Cette année, le prix a été attribué à la journaliste mexicaine Marcela Turati, connue pour ses enquêtes dédiées à l’investigation des violations des droits humains et à la couverture des sujets relatifs aux victimes de la violence engendrée par la guerre contre le narcotrafic au Mexique. Elle travaille pour Periodistas de a Pie, qui compte parmi ses fondateurs les contributrices de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Elia Baltazar et Thelma Gómez, mais aussi Reforma, la plus grande entreprise de presse mexicaine, qui a passé des accords avec le New York Times, membre du Forum économique mondial, The Intercept qui est financé par l’ONG Omidyar Network, membre du FEM ou encore Excelsior, qui compte parmi ses chroniqueurs le Young Global Leader du FEM, Rodrigo Pérez-Alonso.
Stéphane Séjourné a réaffirmé l’urgence d’agir contre les manœuvres de désinformation qui menacent les démocraties, surtout en période électorale, un sujet qui a été largement discuté lors de Davos 2024 et a souligné l’importance cruciale de protéger les journalistes, souvent cibles de violences. Il a appelé à une mobilisation internationale pour une presse libre, indépendante et pluraliste.
Les atteintes à la liberté de la presse en France
Ses déclarations interviennent toutefois dans un contexte où la liberté de la presse en France s’est rarement aussi mal portée. On peut par exemple citer le cas de l’humoriste Guillaume Meurice qui a été suspendu de Radio France, dirigée par Sybile Veil, camarade de promo à l’ENA du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron et de Boris Vallaud-Belkacem, mari de la Young Global Leader du Forum économique mondial, Najat Vallaud-Belkacem, pour avoir qualifié le contributeur du FEM, Netanyahou de « nazi avec prépuce ».
On peut également citer le cas du journaliste de RT, Frédéric Aigouy, écarté des conférences de presse du gouvernement après avoir osé questionner sa porte-parole Prisca Thevenot sur l’engagement de la France auprès de l’Ukraine, alors que les enquêtes sur l’explosion du gazoduc Nord Stream mènent au pays dirigé par le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, sans que cela n’émeuve la plupart des journalistes.
Ou encore, l’exemple de CNEWS, dont les dérapages racistes étaient tolérés avant que la chaîne ne se mette à critiquer l’attitude va-t-en-guerre de Macron. Le secrétaire général de RSF et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Christophe Deloire, a obtenu en février de la part du Conseil d’État qu’il enjoigne l’Arcom à mettre en demeure CNEWS « de se conformer à ses obligations en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information » et la chaîne a été auditionnée par une commission parlementaire dirigée par le député de la Loire, Question Bataillon, passé par Bygmalion.
Enfin, toujours dans l’Hexagone, Arrêt sur Images a révélé que le président était informé des questions lors du rendez-vous avec les Français, une conférence de presse diffusée en direct, qui lui a servi de révision avant Davos.
Les atteintes à la liberté de la presse dans le monde
Au niveau international, c’est le journaliste Simon Ateba, qui n’hésite pas à poser des questions qui fâchent à l’administration Biden et à l’OMS qui a été écarté des conférences de presse de la Maison-Blanche, celle-ci ayant rendu l’accès à ses points presse plus difficiles aux journalistes les moins dociles.
Enfin, comment ne pas évoquer le cas de Julian Assange, que la justice du Royaume-Uni, pays dirigé par le contributeur du FEM, Rishi Sunak, pourrait décider d’extrader durant ce mois de mai aux États-Unis, pays dirigé par le contributeur du FEM, Joe Biden, pour avoir révélé des informations gênantes sur la façon dont les États-Unis et leurs alliés ont mené la guerre en Irak et en Afghanistan.
À cela s’ajoute les campagnes des Nations unis #Verified et #NonàlaHaine, qui interviennent sur la modération des plateformes sous prétexte de lutter contre l’infodémie et les messages haineux, tandis que dans le cadre du DSA, l’Union européenne fait de même, tout en décidant de ce qui est de la bonne ou de la mauvaise information avant les européennes.
En 2023, environ 800 journalistes ont connu la prison et environ 540 d’entre eux y sont toujours depuis le début de 2024.