Présente en conférence de presse ce vendredi 30 mai 2025, Amélie Mauresmo, directrice du tournoi de Roland-Garros, est revenue sur la polémique persistante autour des « night sessions » accusées d’être systématiquement réservées aux matchs masculins. Une critique récurrente depuis plusieurs éditions du Grand Chelem parisien.
D’emblée, Amélie Mauresmo a affirmé qu’aucune évolution n’était à prévoir concernant ce format :
« Notre système d’avoir un match unique le soir n’a pas changé, et de fait, on ne va pas changer toute la façon de penser autour de ça. »
En clair, la session de soirée reste composée d’un seul match programmé à 20h30 sur le Court Philippe-Chatrier, avec 15 000 spectateurs attendus. Selon la directrice du tournoi, le critère déterminant est la durée potentielle du match, afin d’éviter une soirée écourtée et frustrante pour le public.
Des matchs masculins, gage de durée ?
La justification tient au format des matchs : les hommes jouent au meilleur des cinq sets, ce qui garantit un minimum de trois manches disputées, tandis que les matchs féminins, au meilleur des trois sets, peuvent se conclure bien plus rapidement.
« C’est compliqué pour nous de faire autrement », a reconnu Mauresmo, tout en assurant qu’elle tenait compte du débat autour de l’équité et de la visibilité des femmes.
Une décision sous tension
Cette déclaration intervient dans un climat de critique croissante sur la place accordée aux joueuses dans les créneaux horaires les plus médiatisés. Si les statistiques des éditions précédentes confirment une prépondérance des matchs masculins en night sessions, certains y voient un manque de volonté politique de faire évoluer les mentalités.
Alors que Roland-Garros revendique une démarche de modernisation, ce choix éditorial soulève une question récurrente : peut-on concilier spectacle, rentabilité et parité dans un tournoi du Grand Chelem ?
Source : L’Equipe.